Atelier thaumatrope

5 · Dessiner

Publié par Loeiz Perreux

Journal du projet

On quitte les stylos pour les feutres et les crayons, on s'invente un portrait rêvé en dessins, en thaumatropes et tableaux magiques.

Les enfants ont construit des thaumatropes, jeux optiques du pré-cinéma qui se fondent sur notre persistance rétinienne pour donner à voir une image à partir de la combinaison de deux dessins mis en mouvement. D'un côté d'une feuille, chaque enfant doit se dessiner en noir. De l'autre côté, il utilise de la couleur pour apporter des modifications à son portrait et/ou y accoler des éléments qu'il veut modifier chez elle ou lui, un décor dans lequel il veut se projeter.

Une fois associés l'un derrière l'autre et mis en mouvement par des élastiques, les deux dessins n'en forment plus qu'un : un portrait rêvé en dessin provenant d'un réel auquel on a ajouté des éléments imaginaires.

Atelier thaumatrope

Chacun.e utilise une technique différente pour dessiner sur la deuxième face en transparence pour être certain.e que les éléments que l'on veut ajouter tomberont pile au même endroit.

Je fais les trous dans les feuilles et donne deux élastiques à chacun.e. Il est temps de remonter le mécanisme en faisant tourner les feuilles avec ses doigts. On relâche les élastiques, les deux faces de la feuille se présentent alternativement et rapidement pour créer un portrait imaginaire. L'attente a été longue avant de découvrir l'œuvre finale. Celle-ci est alors une surprise, proche ou non de l'idée que l'on s'était faite dans nos têtes.

Atelier thaumatrope

Un thaumatrope réalisé en classe

Thaumatrope

Lors d'un autre atelier, je distribue aux enfants une feuille avec un cadre de tableau vide. Je leur demande de faire leur auto-portrait en dessin dans ce cadre, de façon assez simple, sur un fond uni. On imagine ensemble que ce tableau est exposé dans un musée qui, la nuit tombée et lorsque les gardiens ont les yeux tournés, voit ses tableaux s'animer (on s'approche petit à petit de l'idée finale de nos portraits filmés).

Je leur demande alors de choisir des éléments qu'ils aimeraient modifier, ajouter, pour se représenter dans ce tableau tel qu'ils le souhaitent, sans se soucier du réalisme. Les enfants dessinent un décor dans lequel ils aimeraient se projeter, modifient leurs vêtements et des éléments de leur apparence. Je leur demande aussi de rajouter un personnage qui entre dans leur tableau et les rejoint, une personne réelle ou non.

D'une façon un peu détournée, nous construisons ensemble un début de petit scénario, un document de travail pour les portraits rêvés.