Pour améliorer notre texte, nous nous initions à la critique littéraire. Je lis aux enfants, en début d'atelier, une histoire extrêmement ennuyeuse et incohérente, écrite par une certaine Barnabée Dutilleul - l'un de mes nombreux pseudonymes - , sinistre auteure de littérature jeunesse. Puis je propose aux enfants de critiquer le style Dutilleul, pour définir définir, dans leur propre texte, les zones où la réécriture s'impose.
A l'issue de cette discussion, les enfants arrivent ensemble à établir les critères d'appréciation suivants :
Pour qu'une histoire soit bonne, il faut qu'elle donne à voir
- un décor et surtout beaucoup de forêt
- de l'action, et en particulier des vengeances
- des noms propres, de lieux et de personnages. (Barnabée Dutilleul a été, entre autres, vivement critiquée pour avoir nommé ses personnages "la mère", "le père" et "la fille".)
- des personnages réactifs (Les personnages de Barnabée Dutilleul ont été critiqués pour leur molle acceptation des coups du sort.)
- des descriptions précises des vêtements des personnages et de ce qu'ils mangent
- une évolution de la vie des personnages (L'héroïne de Barnabée Dutilleul a particulièrement déplu aux enfants car, à la fin de son aventure, elle rentre chez sa mère, où elle habitait déjà au début, et y vit heureuse jusqu'à la fin des temps.)
Nous soumettons le texte des enfants à cette grille d'évaluation et définissons toutes les zones à réécrire. Il nous reste beaucoup à faire !