Entre les sorties et voyages scolaires qui ponctuent la fin d’année des élèves de Mayrac, nous nous affairons pour achever la fabrication du plan collectif. Celui qui sera mémoire de leur quotidien dans cette école avant qu’elle ne soit vidée pour l’ouverture de la nouvelle grande école de Saint-Sozy.
Photographies, dessins, récits écrits et sonores, plans, trajets… Tous ces média que nous avons expérimenté ces derniers mois sont mobilisés pour dialoguer tous ensemble.
Objet de médiation, nous nous réunissons autour du plan pour décider ensemble des informations à y faire figurer, de leur emplacement, des matériaux et couleurs avec lesquels les coder. Ce grand rouleau de protège cahier se rempli petit à petit de posca, élastique, couture, scotch.
Envoie par colissimo. Je le réceptionne à l’atelier. L’objectif de l’été : incarner cette production collective dans un objet qui pourra prendre place dans la nouvelle école. Deux idées de la part des élèves. Un fond d’horloge : trop petit pour ce qu’on a produit. Un rideau : il faudrait négocier avec les architectes pour remplacer un store. La maîtresse tranchera : elle, qui a visité la nouvelle école, a envie d’installer un coin lecture au fond de la pièce en longueur. Ce sera donc un tapis. Le nouveau tapis du nouveau coin lecture de la nouvelle école.
Pour récupérer le motif, je tente d’abord de scanner cette matière transparente et réfléchissante d’un mètre cinquante sur trois mètres. Sans grand succès. Je me lance alors dans la reproduction vectorielle du motif, pour faire dialoguer l’esthétique fabriquée par les enfants et la mienne. Entre recherches des matériaux idéaux et retranscriptions des éléments, la production est en cours.
