Trois bancs : trois assises qui permettent de rebroder certaines zones des toiles, en accédant à la fois à l'endroit et à l'envers de la broderie (glissade des fesses sur l'assise), et trois points de vue pour donner accès à un plan rapproché (ciel), un plan moyen (entre-deux), un plan large (paysage du sol) ; Se dessine l'espace, et un circuit labyrinthique de signes, de choses dont il devient de plus en plus difficile de discerner ce qui relève de la lettre typographique, de l'image, du symbole, de l'objet, du trait, ou du pli. Ainsi, cet ensemble se construit, brouillant les pistes qui laissent planer des espaces un peu virtuels, et me donnent l'occasion d'observer avec précision ce que je dessine, tandis que parfois, j'oublie la fonction de la chose, et me laisse prendre à mon propre jeu de cache-cache. Bien sûr, en ville, les choses sont autrement plus sérieuses et concrètes, les violences explosent encore, l'extrême-droite grimpe, toutes ces choses m'inquiètent dans cet isolement (sans transports). J'espère que ce travail gagnera en sens pratique, qu'il pourra être prétexte à des échanges variés, et un peu de confiance.