insupportable république

Dark Vador

Publié par Mathilde Garcia-Sanz

Journal du projet
Littérature Poésie

Cette semaine je présente à la classe la sélection des textes choisis pour figurer dans la publication papier. Cela va de 1 à 4 poèmes par auteur et je m'étonne que ces chiffres ne génèrent aucun problème d’égo. Je leur dis de bien les relire, discute avec eux des doubles sens, seconds degrés et autres belles erreurs qui auraient pu leur échapper. Ils apportent leurs dernières modifications, tout en griffonnant de nouveaux poèmes susceptibles d’être sélectionnés in extremis. Je leur présente plusieurs tentatives graphiques, des idées de titres, nous choisissons ensemble mais impossible de s’accorder sur la couleur. Plusieurs garçons votent Rose Lipstick.

Je suis contrariée d’apprendre que la salle de la mairie que j’avais réservée au mois de février pour y présenter la restitution de la résidence a été entre temps attribuée à une entreprise pour y tenir une série de réunions. Nous restituerons donc bientôt dans la salle du conseil, entourés de fleurs en plastiques et dominés par le portrait du président de la République, avec pour seule interdiction d’utiliser pour notre accrochage la surface des murs couleur saumon. En revanche, le service technique nous propose un nombre illimité de grilles, et incidemment, le titre que nous avons choisi pour notre livre est : JE SUIS UNE ENFANT DRÔLE POUR LES GRILLAGES.

 

Deux poèmes extraits de la future publication : 

Dark Vador

Mon chat semble être croisé avec plein d’animaux : une chèvre parce qu’il mange du papier (par exemple samedi 11 mai 2019 mon chat Dark Vador a mangé mon poème en deux bouchées et je n’ai donc pas pu l’emmener à l’école le lundi suivant) ; un lion, parce que quand il miaule il me réveille ; un oiseau, parce qu’il mange des graines pour oiseaux. J’ai vraiment peur qu’il se sente pousser des ailes et qu’il s’envole pour toujours.

Raphaël

 

Enfin

J’en étais sûre, j’en étais sûre, ça devait arriver !

La radio me l’a dit, mais que m’a-t-elle dit ?

Mystère et bulles de gum !

 

Elle m’a dit que le président de la République s’était fait enlever !

Que je suis heureuse !

Mais pourquoi ?

 

Parce qu’il m’énerve cet Emmanuel Macron

D’ailleurs je l’ai rebaptisé Emmanuel Macaron !

 

Ah ça, qu’il ne compte pas sur moi.

Je n’irai pas le sauver.

De toute manière ce Monsieur Macaron a déjà pour lui les gendarmes et tout le bazar !

 

Il a été enlevé un jour super normal.

Bon, vous m’avez comprise,

Je ne vais pas tout répéter,

Je ne suis pas un perroquet.

 

Laurine