découverte n°1 : le village de la poterie - découverte n°2 : les graines des Antilles-  mission n°4 : la médaille de notre NATK

découverte n°1 : le village de la poterie - découverte n°2 : les graines des Antilles- mission n°4 : la médaille de notre NATK

Publié par Dimitri Zéphir et Florian Dach

Journal du projet

atelier de découverte du village de la poterie & des objets en terre cuite d’antan

atelier de confection de médailles en terre cuite (et graines des Antilles)

« Vous savez, dans le temps, nous n’avions pas d’eau courante. C’était nous, les enfants du village qui allions la récupérer à al rivière juste en bas du village de la poterie »

Alexandre AUDEL - potier du village de la poterie

Les premiers détours de ce voyage à la Martinique nous emmenaient au « Village de la poterie ».

Un panneau, planté au bord de la route, en direction des plages paradisiaques des Trois-Ilets l’indiquait « Village de la Poterie à 500 mètres ».

Quelques minutes plus tard, nous faisions face à une immense usine de briques en terre cuite, ponctuée de petits ateliers de poteries parmi d’autres « lolos touristiques » d’objets souvenirs en tous genres.

C’est là, dans un brouhaha industriel que nous allions faire l’une de nos premières rencontres. Un merveilleux hasard; la première découverte à partager avec les enfants :

Alexandre Audel — un potier de père en fils qui nous racontait être né « ici-là même, au village de la poterie ». Il eut la gentillesse de nous conter son enfance passée dans le village, les petites « mès-é-labitid » qui ont fait la singularité de ce village, et l’histoire de la poterie martiniquaise, si liée à l’histoire de l’eau sur l’île, et dont les richesses et spécificités font encore d’elle, un artisan à part entière, présent sur toute les tables à manger de l’île.

Valorisant une approche libre pour une discussion à bâtons rompus, c’est sur son comptoir de vente que nous nous posions tranquillement pour écouter son histoire créole.

Sa voix clair d’homme bien vivant et passionné se laissait capturer par notre micro (l’un des outils fondamentales de notre démarche de recherches en design), nous permettant de dévoiler et partager, par la plus naturelle des façons, l’histoire de ce village aux enfants.

La cruche à eau, objet icône du village de la poterie, est l’objet de la première grande découverte aux enfants.

L’histoire d’Alexandre Audel en était une part; mais il nous semblait important d’étendre et de perfectionner cette découverte par notre bagage technique en terme de matériaux céramiques. Trouver les mots justes, simplifier pour mieux illustrer les caractéristiques et modes de mise en forme de la matière était aussi l’un des enjeux des ces découvertes à destinations des enfants. Et à notre plus grande surprise, ils voulurent en savoir davantage sur la matière, les techniques et les objets en matières céramiques. Cette grande curiosité et bonne réception des découvertes furent alors l’occasion d’entrer plus en détails sur les process.

Cette première découverte posait un autre élément fondamentale dans la construction de ce projet : la nécessité d’aborder ces découvertes, avec les enfants, par le spectre d’une histoire passée, et bien plus antérieure à ce qui est présenté comme l’origine de la découverte de l’île - Christophe Colomb. La terre cuite, retrouvée dans de nombreuses fouilles archéologiques (encore actifs) sur l’île, témoigne d’une présence très ancienne, évoquant alors la présence des peuples « natifs » - les Caraïbes - et un art de la terre cuite finement développé.

Des recherches complémentaires au musée d’archéologie de Fort-de-France, nous permettaient d’aborder la notion de fragment et de motif.