une scène en storyboard dessinée par un des enfants

Dessiner son storyboard

Publié par Lawrence Vaigot

Journal du projet

imaginer en dessinant, imaginer cinématographiquement

Au cours d’un atelier pendant lequel les élèves sont répartis en trois groupes, nous proposons un travail autour du storyboard. C’est un passage important pour la conception d’un film puisque c’est là que l’on choisit plus précisément quels plans et quels cadrages utiliser pour chaque scène. Pour les enfants c’est un outil intéressant car il est avant tout ludique, nous allons imaginer et beaucoup dessiner pendant cette séance. Pour nous, cela nous permet de savoir s’ils ont retenus ce qu’on leur a dit de l’impact du cadrage et du montage pour raconter une histoire et de voir comment à partir d’un bout d’histoire ils l’imaginent cinématographiquement, comment ils la découpent en plans.

Nous commençons d’abord par leur montrer deux extraits de storyboard de films d’Hitchcock en leur expliquant le découpage de ceux-ci. Il s’agit d’une scène de Vertigo et d’une scène des Oiseaux. Nous recherchons ensemble quels sentiments Hitchcock veut faire ressentir aux spectateurs en découpant ainsi cette scène puis nous visionnons les films correspondants.

Pour être sûr qu’ils maîtrisent les différents plans, nous leur proposons ensuite de dessiner un court storyboard de cinq plans sur un bout de scène imaginée ensemble (« des laputiens se baladent en rêvant sans s’apercevoir qu’ils s’approchent d’un précipice, un serviteur va les frapper pour leur permettre de sortir de leur rêverie et d’éviter ainsi de tomber dans le gouffre »). Pour cet exercice, nous avons déjà préparé le découpage technique.

deuxième storyboard

Puis nous leur proposons un nouveau bout de scène : « Dans une salle de classe pendant une dictée, un enfant découvre un lilliputien dans sa trousse, il lui demande d’aller chercher les réponses à la dictée sur le bureau de la maîtresse ». À eux cette fois de choisir comment la découper en plans et quels cadrages conviennent le mieux. Certains appréhendent mieux que d’autres comment faire. C’est un exercice difficile, il faudrait sans doute prendre plus de temps pour que tous se sentent à l’aise avec cela. Mais pour tous c’était quelque chose de ludique que de dessiner et d’imaginer ce que nous filmerons peut-être.