Coupe découpe lecture

Ecris moi ton paysage

Publié par Lou Nicollet

Journal du projet

Les textes que nous avions commencé à écrire au mois de mai sont maintenant finis et enregistrés, les voix résonnent dans la cour en ce jeudi d'exposition.

C'est bizarre de s'entendre, c'est gênant parfois.

Voici quelques extraits des paysages intérieurs des élèves de la classe Ulis.

 

/Léo Paul/

"C’est dans le désert de Zanédar que nous nous aventurons ce jour-ci. Et c’est dans ces dunes lointaines que les Phoros nagent dans le sable à la recherche de charognes. Rares sont les voyageurs qui s’y aventurent car un terrible dragon bélier y rode, détruit les villages non fortifiés et dévore les villageois. La nature semble hostile. Et pourtant, la nuit, des petits insectes lumineux s’envolent dans en un spectacle aérien et font des centaines de petits clignotements ponctués de petits bruits. Car la nuit, les petits animaux font leur chasse et mangent les petits insectes. Je ne saurais comment décrire cet endroit magique et féerique. Là-bas, il y a un temple abritant probablement un Néfilime géniteur des dunes. Sont-ils dangereux ? Oui, peut-être. Et qu’en est-il des nomades sur leur trimaran de sable tiré par des phoros dressés depuis leur plus jeune âge.
La nuit les petits « cri,cri » des insectes rendent un magnifique spectacle. Mais le jour pas un bruit, mis à part le vent qui annonce une tempête de sable et celui des phoros qui nagent dans le sable, celui d’un glissement fort. C’est tout.
Le jour, dans cette ambiance, je ressens comme de la fatigue à cause du soleil qui tape. Mon corps est chaud et mou. Il transpire. J’ai très soif. Je suis désespéré.
La nuit, j’ai très froid. Étrangement, je ne souhaiterais qu’avoir un peu de feu pour me réchauffer. Je ne suis pas rassuré à cause des bruits. J’ai même peur !"

 

 

 

/Dimitri/
Autour de moi, en tournant, je vois des cerisiers en fleur qui, au moindre coup de vent éparpillent leurs pétales, ça fait penser à de la neige. La nature est entourée d’un léger brouillard, c’est le matin.
Je lève la tête et je vois des nuages et quelques oiseaux qui chantent et volent dans le ciel. Ce ciel est bleu marine comme la mer. Les  nuages, avec le vent, forment des vagues légères. Les oiseaux sont comme des poissons dans l’eau. Ils y sont détendus. La profondeur visuelle crée du mystère.
Je baisse la tête et je vois un sol rocheux, des cailloux. Je suis sur le pic du mont Fougi. Quelques mauvaises herbes poussent autour de mes pieds.
La montagne est calme. Je trouve ça calme. Je suis détendu, apaisé. Ce paysage est épanouissant.

 

 

 

 

/Léo C./
La campagne
Derrière la maison, il y a de la volaille, un bouc, des moutons et quelques chèvres. Le bouc est attaché à une chaîne. Les moutons qui sont avec les chèvres sont gardés par un filet électrique. Dans cet espace, il y a un marronnier qui a des feuilles et quelques fleurs. Un peu plus loin dans l’enclos, il y a un sapin et des pommes de pin. Tout cela est entouré d’autres champs. Il y a de l’herbe verte et des pissenlits qui sont fleuris. Plus haut dans ce champs, il y a d’autres sapins et un laurier. C’est un temps sec, il ne fait ni trop chaud, ni trop froid. Le soleil joue à cache cache.

J’entends les oiseaux chanter avec le coq. Il y a aussi un peu de vent. Les chèvres et les moutons bêlent.

Quand je suis là, je ressens de la joie et de la bonne humeur. Je me sens bien. J’ai envie de rester là tranquillement à écouter tous les bruits de la nature, les oiseaux, le vent et le silence et regarder les canards se baigner.

 

 

 

 

/Kévin/
C’est un endroit très boisé et verdoyant. Ma mère habitait là quand elle était petite. C’est un paysage de buttes et de champs. Il y a des vaches qui broutent. L’herbe est verte et le soleil brille. Le ciel est sans nuage.
On aperçoit la maison de grand-mère et derrière des chênes, des sapins et des marronniers. Ça forme une petite forêt. De chez ma grand-mère, on aperçoit des cochons et on les entend. On peut aussi entendre les chevreuils. Vers 14h, quand le soleil est haut dans le ciel, le poil des cochons brillent en pleine chaleur. C’est trop beau ! Il y a aussi une route qui passe devant la maison de ma grand-mère jusqu’à chez moi. De cet endroit, on distingue les toits marrons des maisons de Lavirolle.
Autour de moi, j’entends le chant des oiseaux, le bruit des cochons qui sont dans le parc près de la maison. Il y a le cri des poules, des coqs et les canards des voisins qui caquettent.Au loin, on entend les tracteurs de la porcherie et on entend aussi les truies qui grouinent. Parfois, autour de la ferme, on entend les sabots des chevreuils qui sautent dans les feuilles ou dans les champs.

 

 

 

 

/Maelle/
La campagne
C’est un paysage plat, champêtre. A travers une route serpente.
Au premier plan, on aperçoit des maisons en bois ainsi que des animaux un peu plus loin : des vaches, des chevaux, des chevreuils. Il y a aussi des bois et au milieu, des chemins.
Au second plan, on distingue des montagnes rondes enneigées.
Le temps est ensoleillé, avec un peu de nuages. C’est l’été, le ciel est bleu.
L’hiver, il peut pleuvoir de la neige.

J’entends les mélodies des oiseaux. Ils chantent, parlent comme nous. On dirait qu’ils parlent du temps qu’il fait, du temps qui passe.
J’entends de l’air. L’air, c’est comme du vent, un vent doux et agréable. Il siffle comme les oiseaux. Il est joyeux. Il tourne, bouge, vole, s’envole dans l’air.
J’entends des animaux, des meuglements, des hénnissements, des aboiements. On dirait des cris.

Je peux ressentir de la joie avec tous ces cris d’animaux.
Je ressens aussi du calme grâce au vent.
Cet endroit me détend. Je suis zen, tranquille.