Exquises arborescences

Arbres esquissés

En parallèle des exercices du projet, comme un pas de côté ; les élèves viennent à tour de rôle s’exercer à composer partie après partie, quelque chose de l’ordre d’une plante ou d’une arborescence.

Par le biais du cadavre exquis, les élèves ré-interprètent les silhouettes organiques. Le premier dessinera les pieds du végétal, le second fera surgir le collet, puis un autre la continuité du tronc, le pénultième les prémices du houppier et enfin la cime. L’arbre devient ici chimère, et parfois même, l’arbre n’en est plus tout à fait un. On croit regarder un baobab aux racines de pissenlit, ou encore l’excroissance d’un bouquet de rameaux greffée au bout d’une tige bien frêle. Plantes insensées, non recensées, tout cela ne ressemble à rien d’exact, semble s’éloigner du réel végétal, s’en inspire néanmoins. Ou plutôt s’inspire de sa diversité. Car il faut peut-être créditer à ces dessins collectifs, le fait d’emprunter au monde des plantes le même effet de surprise. Il est vrai qu’à travers la multiplicité des ouvrages de la nature, tôt ou tard, on découvre avec fascination ce que nous pouvions alors imaginer. Désespoir des singes, triangles cruciformes du Colletia paradoxa, improbables hampes florales du Phormium tenax ou encore tant d’autres étonnants sujets, tout existe et probablement quelques part en ce bas monde, ces exquises arborescences.

Arbres esquissés