tout un apprentissage

Gulliver perd les pédales.. MAO et Baroque

Publié par Lawrence Vaigot

Journal du projet

La rencontre avec deux musiciens spécialistes de la MAO change quelque peut le projet musicale autour du film de Méliès.. pendant que le confinement manque mettre un terme à l'enregistrement de la Gulliver's suite de Telemann sur violon Baroque.

Dans l’idée de mélanger les époques il nous à vite paru dommage de créer une musique sur le film "le voyage de Gulliver" avec des instruments anciens, pourquoi ne pas le faire exclusivement en MAO (musique assistée par ordinateur) ?  Le coté « actuel » du projet nous a séduit, mais aussi le coté spectacle, le fait que la musique se recrée en direct permettait de renouer vraiment avec l’idée de ciné concert comme un spectacle vivant. Ça voulait dire aussi que l’enregistrement devait se faire en une seule prise et sans pistes préenregistrées, comme sur scène, ça se transformait de plus en plus en performance.

L’effet est complètement différent de celui de « gulliver’s suite » de Telemann que nous avons enregistré pour le film du projet. Là il s’agissait de reprendre une partition ancienne sur violon baroques pour réaliser un film qui suit la musique.

Dans le "Gulliver's suite" de Telemann, il nous fallait impérativement des instruments Baroques, et le confinement a faillit stopper net notre ambition, en effet, seule Camille en avait un, nous devions en emprunter un deuxième, ce qui fut malheureusement impossible à cause du confinement.

En attendant nous avons fait un prés enregistrement sur instruments moderne, afin que Nicolas et Camille puissent ne pas prendre  de retard sur le film qui devait suivre exactement la bande son.

C'est finalement l'association qui en a acheté un autre permettant aux musiciens de répéter dessus et finalement de faire l'enregistrement définitif.

Rencontre

De son coté Lawrence cherchait le matériel pour commencer la composition en MAO. Aprés sa rencontre avec Thomas et et Mathieu en Charentes tout restait à apprendre.

Rencontre très riche, grâce à laquelle il découvre plein de nouvelles possibilités de créer et peut les explore avec eux, enfermé dans une maison de campagne proche de Montbron entre deux concert. C'est une réelle découverte réciproque qui est vécue...

Reste à travailler et à trouver comment utiliser la pédale pour superposer les voix, tout en jouant constamment par dessus, et le tout caler avec le film... Un vrai apprentissage...

 

 les violons baroques
Enfin nous pouvons jouer la musique tel que Telemann l'a imaginé

composition

Le travail de composition a été long et passionnant, et il s’est avéré presque plus facile d’écrire avec toutes ses nouvelles contraintes. Il se trouve que à notre connaissance, personne n’a enregistré de musique similaire en ciné concert sur violon électrique, tout été donc à imaginer. Méliès a beaucoup aidé, ses « tableaux » sont tellement expressifs et clairs, il suffisait de l’accompagner et de lui répondre, un vrai jeu d’enfant...

Le violon se cale à l’image tout en essayant d’apporter des atmosphère nouvelles. Inspirés de la musique traditionnel populaire , du classique et de la musique contemporaine, avec un mode de jeu et des systèmes utilisés principalement en musique actuelle, la musique apporte complètement une autre vision au film.

Que ce soit pour le film sur le « gulliver’s suite » de Telemann ou pour le voyage de Gulliver de Méliès, ils sont regardables et écoutables en ligne bien sur, mais il ne faut pas oublier qu’il s’agit d’un ciné concert, d’un spectacle vivant à voir en direct, ce que nous espérons faire avec les enfants et en public en 2021.

ne pas se prendre les pieds dans le pinceau
Une fois la création écrite il a bien fallut une semaine de travail au violoniste pour pouvoir enchaîner la partition sans s’emmêler entre les difficultés violonistiques de la pièce et bien sûr, sans perdre les pédales, expression qui prend ici tout son sens…