photo de groupe

L'environnement du récit: du texte à la réalisation

Publié par Charlène Dominguez

Journal du projet
Arts visuels Photographie Scénographie, Peinture

A mi-chemin de mon travail avec la classe, il est temps pour moi de passer au mixeur tous les contenus amassés jusque ici et d’en tirer un parcours d’exposition complet et cohérent, avant de commencer avec eux la prochaine étape: celle de la réalisation.

L’idée est pour moi d’écrire un récit qui va guider le public, tout en faisant en sorte que les histoires des enfants et leurs souhaits de position des objets dans l’espace soient respectés le plus possible.

A mon retour en classe, nous lisons ce texte ensemble, dans lequel tout le monde a son rôle à jouer, y compris le public.

 

 

Tout.te.s les habitant.e.s de ce village imaginaire

« Un jour d’été, tu te rends au marché de ton village… »

C’est ainsi que commence notre récit, dans lequel le public est le personnage principal. Ce public, c’est peut être un homme, une femme, ni l’un ni l’autre, ou tout cela à la fois. Arrive alors la notion d’écriture inclusive dans notre histoire. Si elle s’oppose encore parfois à l’apprentissage de l’écriture scolaire, les enfants comprennent qu’il s’agit plutôt d’une nouvelle possibilité, qui permet de s’adresser à un public plus large.

Je leur explique aussi ma démarche pour inclure leurs objets dans l’espace du récit et de la Micro-Folie: parfois, il a fallu déplacer un peu un objet, ou bien détourner légèrement l’histoire que les enfants m’avaient racontée… la scénographie, c’est très souvent un jeu de Tetris géant!

Les enfants qui avaient ramené plusieurs objets les retrouvent, un peu disséminés, au fil de notre lecture: le drapeau de Camille, ce sera celui de notre pays imaginaire. Et son bracelet de coquillages, il sera composé de tous les coquillages de Luna et de Krystal. Des liens entre les objets se sont tissés, et nous réalisons notre première photo de groupe.

Sur le tableau de Hans Holbein, les ambassadeurs sont deux; ici, iels sont 20!

anamorphose in situ
boîte à musique dessinée en anamorphose in situ

Incruster les objets dans les murs in situ

Dans notre histoire, le moment où chaque objet sera découvert est crucial: il faudra donc le souligner pour que le public se rende compte de son importance. Concrètement, dans la Micro-Folie, ce moment correspond à une position précise du public pour voir correctement l’objet montré en anamorphose. Espace et temps sont intimement liés.

Nous commençons à dessiner ces points d’arrêts dans leur lieu d’implantation: des angles, recoins, éléments fonctionnels… certaines anamorphoses ne peuvent être réalisées que sur place, à l’aide d’un vidéo-projecteur, positionné à l’emplacement exact où se trouvera le spectateur de cette image.