Avec la classe de sixième, nous travaillons sur un projet de fanzine - une micro-édition réalisée à partir de découpage, collage, dessin, puis photocopiée.
J'ai proposé de réaliser des fanzines à la classe de 6e A du collège de Saint-Jean du Gard, car cela me semblait complémentaire au projet de bande dessinée que je mène avec les CM2. Varier les thématiques m'évite de refaire la même chose avec chaque groupe, et surtout je peux montrer aux élèves un maximum de mes techniques préférées d'image imprimée!
Cette fois-ci, nous travaillons en classe entière. Avec la professeure d'arts plastiques, nous aidons les élèves à se répartir en groupe de deux ou trois autour d'une thématique. Historiquement, le fanzine est un media engagé, contestataire, imprimé à peu d'exemplaires et diffusé via un réseau alternatif... Le but est donc que chaque groupe choisisse une cause qui lui tient à cœur et s'exprime librement.
Pauline et Lilou dénoncent le harcèlement
Maelia a choisi de parler de la maigreur dans l'imagerie de la mode
Grace à quelques pliages et un petit coup de ciseau, nous fabriquons un livre de huit pages avec une seule feuille A3! Les élèves sont émerveillés par cette technique.
Ce sera leur maquette, le livre original sur lequel on colle les images découpées, on dessine, on recolle et on redessine autant qu'on veut. Les grands courants de fanzines sont entre autres issus des mouvements punks, alors autant dire qu'on a le droit de couper, coller et dessiner sauvagement, pour bien rester dans la tradition!
Les sujets choisis par les groupes sont variés:
La protection des abeilles (et la prolifération du frelon asiatique!)
Le réchauffement climatique (et les manchots en Méditerranée!)
La maltraitance des animaux domestiques
L'addiction aux jeux vidéo
Le harcèlement
La mode et la maigreur des mannequins
Les femmes dans le sport...
Je suis impressionnée par leur engagement! Les élèves choisissent très naturellement ces sujets autour de problématiques sociales ou de l'environnement... En revanche ils dessinent très facilement mais n'ont pas l'habitude de manipuler des images pour détourner leur sens, alors le découpage/collage est moins évident...
Nous nous retrouverons en mars pour poursuivre les expérimentations et la réflexion.
Tidiane, Enzo et Louis travaillent sur la protection des abeilles
