explication du noyau d'une cloche d'église

Le moulage d'un noyau

Publié par Benoît Villemont

Journal du projet

Où l'on découvre que des matières minérales sont vivantes

Je les attends, au matin, tout est préparé, il fait beau, nous travaillerons sous le préau. Rien de bien compliqué, on a séparé la classe en deux et des binômes se sont formés très vite. J'ai installé sous le préau 4 tables récupérées d'un lycée technique, et sur chaque table il y a une planche de bois de 20 cm². C'est le plan de travail, à préserver, signer et garder propre. Il y a un gobelet en plastique pour chaque binôme. L'idée est de remplir le gobelet d'un plâtre réfractaire soigneusement préparé et mélangé. Puis de démouler ce plâtre et le retourner sur son plan de travail. Le noyau de la cloche est fait.

Mais le plâtre, c'est pas comme de la pâte à modeler. C'est fluide en poudre, puis liquide en pâte à crêpe, puis solide comme de la pierre. Mais surtout, c'est vivant, et ça peut mourir.

On a tenté de ne pas faire mourir le plâtre. C'est juste une question d'affection et de douceur pour cette matière qui à besoin de temps et de soins. On la prends, la saupoudre en pluie sans se presser dans une eau clair et propre. On fait apparaître les continents en surface de l'océan et on attend qu'ils craquèlent comme des îles désertes. On attend, ça dépends des groupes, c'est jamais pareil, ça correspond aux groupes. On mélange, DOUCEMENT ! Et on attend.

Mais pour rendre notre plâtre RÉFRACTAIRE, il faut lui faire boire de la chamotte grosse et fine en juste proportions, que maintenant les enfants de l'école de Colombiers savent. Mais pas vous.