Luminaires cartonnés

Publié par Mathilde Lebrun

Journal du projet

Pendant une semaine, nous avons investi la réserve du GMVL pour fabriquer les luminaires. En amont de cette semaine de résidence et de création, il nous a fallu préparer la construction des lampadaires en concevant précisément la forme des objets.

Bien que la conception et la construction de meubles en carton soient simples, il est nécessaire de suivre certains principes. La solidité des meubles en carton réside en un système de croisillons réguliers qui sert de squelette à la structure. Après avoir dessiné l’aspect extérieur des luminaires, il nous a donc fallu concevoir l’armature intérieure de nos modules. Grâce au logiciel Sketchup, nous avons défini précisément le nombre de traverses et leurs emplacements. Nous avons construit l’intégralité des modules en 3D pour ensuite en extraire des plans d’exécution précis. 

Pour réaliser les découpes de tous les éléments, nous avons fait appel à une entreprise qui réalise des emballages en cartons, TNM Emballage. Ils possèdent de grosses machines qui découpent le carton avec une fine lame à une précision au millimètre près. Cette entreprise à l’habitude de produire des emballages à une échelle industrielle, en très grosse quantité, mais a néanmoins accepté de faire nos découpes à petite échelle. Nous leur avons donc fourni un fichier précis représentant les éléments à découper à l’échelle et nous sommes allés les chercher quelques semaines plus tard. 

 

kit

Nous avons donc commencé le montage des modules avec des kits de pièces détachées qu’il nous fallait assembler.  Nous avons rassemblé en tas distincts les morceaux de chaque kit puis commencé à monter les modules un à un. Après avoir emboîté le squelette, il est nécessaire de renforcer les intersections à l’aide de kraft gommé. La dernière étape est celle de la pose des panneaux extérieurs qui cachent l’ossature. Tout le squelette disparaît et on ne voit alors plus qu’un bloc monolithe de carton. 

L’étape suivante du montage fut de monter le système électrique dans chacune des colonnes. Puis nous avons installé les enceintes dans les compartiments prévus à cet effet. Ensuite, nous avons réparti les colonnes dans un des salons de la Villa Gillet. En les disposant, nous avons tracé de grandes lignes brisées au sol avec les câbles électriques, créant ainsi un motif de réseau comme celui d’une grande toile d’araignée. 

Ce fut la première mise en espace concret de l’installation, une belle étape dans la finalisation de notre travail ! Nous avons vu les lumières s’allumer aux quatre coins du salon avec beaucoup d’émotion. Nous n’attendons plus que les abat-jour pour compléter et finaliser ces totems lumineux, les agencer dans l’espace et lancer les algorithmes qui leur donneront vie. 

Il reste maintenant à réaliser la partie cachée qui animera l’installation : l’Arduino et la programmation électronique.