mission n° 3 : dessine-moi un souvenir (de l’île)

mission n° 3 : dessine-moi un souvenir (de l’île)

Publié par Dimitri Zéphir et Florian Dach

Journal du projet

atelier dédié à l’imaginaire et au souvenir

« Un souvenir c'est avant tout une image qui nous reste en tête, une image d'un moment marquant de notre vie. Mais ce n'est pas que "visuel", un souvenir est vivant grâce à son odeur ou sa musique et c'est ce qui nous permet de le vivre et le revivre lorsque que l'on écoute cette musique ou lorsque l'on ressent cette odeur, ce parfum. Pour certains ce sera le parfum d'un proche, pour d'autres l'odeur des pins en arrivant sur leur lieu de vacances favori. Pour d'autres une musique écoutée en boucle ou le bruit des mouettes et des grillons. Un souvenir peut également être un objet auquel on a tenu pendant longtemps et que l'on garde précieusement. En bref nous pouvons dire que le souvenir est un moment de notre vie que l'on aimerait revivre toute notre vie autant de fois qu'on le voudrait. »

NATK_trame de recherche

Dessine-moi un souvenir est l’intitulé de la troisième mission de la NATK.

Alors que les deux premières missions (missions introductives) interrogeaient des notions relatives à la définition et l’identité du territoire (de l’île puis de la classe), cette nouvelle mission était la première occasion pour les enfants de parler de leur expérience et de leur relation personnelle à l’ile.

Comprendre ce qui les lie, les touche, les stimule quand il s’agit d’évoquer la Martinique; les premières images qu’ils leur viennent à l’esprit quand il s’agit de la raconter, étaient des questionnements fondamentaux avant de passer aux découvertes et aux missions plus plastiques.

Ce travail, qui s’est d’abord exprimé oralement avant de passer au dessin, nous permettait ainsi de briser les aprioris et les réponses « maitrisées », là où nous cherchions à mettre en exergue leur sensibilité et capacité à construire, à partir de leur propre vécu et leur mémoire, un imaginaire ouvert et personnel qu’ils sauraient « défendre » et raconter dans la construction du projet futur.

Les souvenirs qu’ils présentent sont parfois lointains, marquant « des premières fois » inoubliables, des liens familiaux ou amicaux sur fond de sable doux, ou de montagnes rocailleuses. D’autres font le choix de paysages aériens, illustrant un entre-deux territoire où les repères sont peut-être plus flous, mais où l’imaginaire est bien plus présent.

Cette diversité marque là-déjà des sensibilités très différentes, nourrissant les uns et les autres.

Les explorateurs-artistes qu’ils sont en passe de devenir devront développer une relation sensible au territoire qu’ils découvrent. Ces moments de découvertes, de rencontres, de discussions et de gestes sont autant de souvenirs qu’il s’agira de re-convoquer, d’associer voire de (re)composer pour tisser leur histoire personnelle du monde créole, à travers la création de leur totem-créole.