Première rencontre : naissance d'un imaginaire collectif

Première rencontre : naissance d'un imaginaire collectif

Publié par Elsa Valentin

Janvier. Les deux premières journées passée à l'école de la Coustarade à Marvejols sont riches et denses. Rencontre avec les élèves de CM1 : déjà des liens se tissent autour de l'écriture et d'un imaginaire commun.

Présentation

Lors de cette première rencontre, je me présente aux élèves et je leur présente mon travail. Après la lecture de certains de mes albums, la discussion s'engage : pourquoi écrire? A-t-on le droit d'inventer des mots, de jouer avec la langue? Suite à la découverte de l'album Les Trésors d'Elinor, j'interroge les enfants sur leurs propres trésors trouvés au détour d'un chemin. Trésors réels ou rêvés, les réponses sont foisonnantes. Ce questionnement leur fait prendre conscience de la richesse de leur imaginaire.

Jeux d'écriture

Pour les conforter dans cette découverte, je leur propose un petit atelier d'écriture ludique qui les amène à produire un petit texte à partir de contraintes d'écriture. C'est l'occasion d'inaugurer le cahier d'écrivain préparé par la maîtresse. Tous s'investissent y compris les élèves en difficulté. La lecture des textes produits est l'occasion de faire à chacun un retour positif en soulignant les trouvailles ou points forts de chaque écrit. Ce corpus constitue l'amorce d'un système de références communes. La collaboration avec l'enseignante de la classe fonctionne à merveille : nous partageons les mêmes convictions pédagogiques et nous nous comprenons d'emblée.  

Visite guidée par les élèves

Maintenant c'est au tour des élèves de me présenter... leur village. Conformément à ma demande, la classe a préparé une visite guidée de Marvejols : chaque élève a choisi un endroit important pour lui et me le présente. Il s'agit pour l'instant de partir des représentations que les enfants ont de leur territoire, ancrées dans l'affectif et dans l'anecdote. Ce parcours dans le village par vent froid et les pieds dans la neige est joyeux ! J'enregistre les enfants pour garder une trace. La collaboration avec l'enseignante est fluide de l'enseignante La mission que je me suis donnée a été clairement expliquée à la classe : en m'inspirant de cette visite, je me propose d'écrire un texte que je leur présenterai lors de notre prochaine rencontre en février. Nous faisons un détour pour aller voir la sculpture de la bête du Gévaudan et je les interroge sur cette légende (ou fait historique?)... Notre imaginaire commun continue de s'enrichir.  

Pour Conclure

Après un nouvel échange sur le métier d'auteur et la chaîne du livre, nous finissons par un deuxième atelier d'écriture, ou l'on découvre que chacun peut s'approprier une consigne et même la transgresser. Il s'agit d'être auteur et non plus élève : le statut change, en témoigne ce cahier d'écrivain ou tout est possible et ou tout sera gardé sans correction au stylo rouge. La création est avant tout une liberté.
De nouveau la lecture des textes est suivie d'un retour bienveillant qui confirme à ceux qui doutent encore leur accession à ce statut d'auteur et leur inclusion dans cette dynamique collective. En seulement deux jours, nous avons commencé à nous construire un imaginaire commun qui nourrit déjà les textes des élèves et que nous continuerons à enrichir.