se déplacer, ensemble, seul

se déplacer, ensemble, seul

Publié par Laura Pouppeville

Le territoire d’affectation pour ces cinq mois de résidence a été une bonne occasion de développer une de mes recherches en cours sur les formats de déplacements collectifs. Par format, j’entends la combinaison entre moyens, temps, distances et récurrences d’usage. Chaque format fabrique un espace-temps où l’on éprouve le déplacement et le social de manière très spécifique. Ici, aucun transport en commun n’est mis en place hormis les bus scolaires. Il n’existe pas non plus de système de covoiturage. Ainsi, chacun est équipé d’une voiture et se déplace individuellement. Le territoire n’est pas ammenagé pour être parcouru à pied ou à vélo, ou seulement sur quelques dizaines de mètres. Il ne se traverse quasiment qu’en voiture, ce qui détermine la manière dont il est habité et vécu. Les déplacements sont cadrés dans des formats restreints. 

C’est à vélo que je rejoins, tous les jours, de mon lieu d’habitation à Meyronne, le village de Saint-Sozy, celui des commerces, de la nouvelle école et de l’arrêt des bus scolaires qui montent à Mayrac ou Creysse, mes deux écoles d’affectation.