Un opéra, c'est avant tout une histoire.

Publié par Benjamin Beck

Journal du projet

Nous visionnons une version de l'opéra de Janacek, en dessin animé.

Maintenant que l'histoire de la petite renarde nous est familière, au moins dans sa version telle qu'écrite par Rudolf Tesnohlidek, il est temps de visionner l'opéra ! Pour une approche en douceur, j'ai choisi la version en dessin animé réalisée par la BBC, dirigée par Kent Nagano et jouée par le Deutsche Symphonie Orchester.

Mine de rien, je prépare l'audience au fait que l'histoire a subi des altérations et n'est pas identique à celle du livre. La plus grande différence n'est pas anodine, puissqu'ici, Finoreille se fait tuer par un coup de fusil du braconnier au milieu du troisième acte.

Les enfants regardent le film en anglais, ce qui ne pose pas de problème puisqu'ils connaissent déjà l'histoire. Finalement, le souffle est court, et ils sont bien silencieux durant la fin du film. Après son achèvement, nous ouvrons les rideaux et décrétons une pause récréation bien nécessaire. Même la professeure est triste.

Après une pause bien méritée, nous cherchons à deviner pourquoi Janacek a changé le dénouement de l'opéra. Nous nous souvenons du concept de schéma narratif abordé plus tôt, et déduisons qu'on ne peut pas construire un feuilleton de la même manière qu'un opéra. De plus, la mort de Finoreille nous la rend bien plus attachante, plus humaine, presque. Tout est mis en œuvre pour qu'on s'attache à elle, et l'aime.

A la fin de la séance, nous mettons certaines de ces idées à exécution : Après avoir nommé différents moyens qu'on a de s'exprimer et de communiquer une histoire ou une émotion, la classe est divisée en trois groupes qui vont devoir imaginer et jouer chacun avec un moyen d'expression différent la première scène de l'histoire : l'enlèvement de Finoreille par Bartos. Ils choisissent le théâtre, le mime et le récit... Pour terminer, je leur montre ma propre version, sans mots, et avec juste la musique d'un alto.