La fabrique des souvenirs

Pauline Thollet pense sa résidence de création - transmission en deux temps, tout deux tournés vers la question des liens et de la façon dont ils perdurent.
Premièrement, avec les habitant·e·s de la commune, elle souhaite produire une nouvelle étape de sa série photographique Ce qu'ils nous laissent. Celle-ci raconte la façon dont les individus s'emparent des chambres laissées par leur défunt·e. Pour ce nouveau volet, elle veut en co-création avec les habitant·e·s, créer des images qui évoquent la continuité et la transformation des liens qui se tissent entre les individus et les défunt·e·s qui leur sont chèr·e·s. Par l'échange, il s'agit de penser les rapports et par l'image, de témoigner de la façon dont les relations entre vivant·e·s et mort·e·s continuent de se déployer, à travers tout une déclinaison de petites formes, gestes et espaces.
Avec les enfants, l'idée du souvenir est abordée autrement : en créant des capsules temporelles, prenant la forme de carnets s’adressant à leur "moi du futur". Elles sont comme un état des lieux sensible, un témoignage poétique, qui dit "j'étais là, et tout ceci me constituait".
À travers le médium photographique mais également le son, l’écriture et diverses expérimentations plastiques, l'artiste a l'ambition de témoigner de la continuité indéniable des rapports, ceux qui traversent le temps et les mondes