Jenny Teng

Jenny Teng

Diplômé(e) de
Femis

Née de parents sino-cambodgiens ayant fui la guerre des Khmers Rouges, en tant que réfugiés politiques ils ont été placés dans les HLM de Gennevilliers et d'Ivry sur Seine. C'est là que j'ai grandi, dans la cité, ayant des camarades de toutes les nationalités. Malgré nos milieux sociaux défavorisés, je me souviens de beaucoup de jeux, de la joie. J'ai depuis adolescente fait de la photo, suis partie à Science Po Toulouse pour ramener un diplôme, et pour découvrir de nouvelles matières comme la sociologie. Pour le stage de milieu d'études, je me suis orientée vers l'humanitaire, travaillant avec des enfants des rues et des filles prostituées de Phnom Penh.  Dès que je suis sortie de Science Po, ma première passion a pris le dessus. Au Cambodge d'abord, où j'ai suivi un cyclo pousse pendant quelques mois. Ses conditions de vie, son quotidien, ses habitudes et ses errances, ce que j'ai essayé de traduire dans un travail de photos et sons dissociés. J'ai repris ensuite une formation de documentaire à Lussas, puis ai travaillé pour un chorégraphe franco algérien, Rachid Ouramdane, qui intégrait de la vidéo documentaire dans ses pièces de danse pour réfléchir sur les liens entre le corps, la parole et l'Histoire. "Surfaces de réparation" par exemple met en scène 8 jeunes de Gennevilliers qui pratiquent un sport. Je les ai interviewés longuement pour comprendre leur rapport à la violence et comment ils l'expulsent lors de tournois de rugby ou de hockey. Après quatre ans à faire le tour des théâtres du monde entier, j'ai décidé de tenter le concours de la Fémis. A 29 ans, c'était ma dernière chance de suivre un cursus prestigieux dans le cinéma. Il m'a permis de rencontrer beaucoup de professionnels et d'artistes passionnants, qui m'ont donné confiance pour faire des films qui réfléchissent notre rapport au monde, notre étrangeté, notre exil, documentaire et fiction confondues. Le réel s'écrit et se fictionne, tout comme la fiction puise dans la réalité. Ces interpénétrations m'intéressent aujourd'hui. 

Expériences pédagogiques et artistiques
2015-17 : atelier cinéma avec les élèves de master : réalisation d’autoportraits, Ieca Nancy.
2013 : atelier vidéo avec les sans-abris du CHRS de la Poterne des Peupliers.   
2007-09 : intervenante danse vidéo, classes collèges Gennevilliers, T2G.
2008 : création d’un spectacle avec vidéo, jeunes danseurs du conservatoire Ekaterinburg
2007: atelier vidéo avec collégiens Gennevilliers pour la création de surfaces de réparation, spectacle chorégraphique sur la violence et le sport, de R. Ouramdane. (Initiation films, interviews, portraits)  
2006 : atelier vidéo auprès d’adolescents au Rwanda, en vue d’un documentaire en coréalisation avec G. Doucet. Deux sessions de deux mois. 
1999-04 : animatrice théâtre et français dans un collège de Madagascar, asso. Le Zébu francophone.
1998 : animatrice sportive, éveil et volley-ball, auprès de maternelles, USI, Ivry-sur-Seine.
 

Projets de Jenny Teng

Journal du projet 28 avril 2017 Projet Blind Kind De Jenny Teng
1ère visite 10 janvier 2017 Difficulté d'accorder l'artistique et la pédagogie, la relation avec le personnel enseignant. Comment ne pas tomber dans l'intervention de type socio-éducative et garder le cap de la recherche artistique ? Comment s'adapter aux exigences des plannings des élèves, du programme, et conjuguer toutes les problématiques artistiques et éducatives, y compris celles qui concernent les enseignants, à savoir, pour les CM2, le passage au collège ?