Munie de son appareil photo argentique, Yaziame crée un laboratoire, dans lequel la photographie, sa chimie, mais aussi d’autres médiums ont leur place. Il s’agit d’un espace de travail autour des corps : historique, spirituel ou même intime. À travers cette résidence, il s’agit pour elle d’expérimenter, de représenter et de questionner les « non-silences » du corps. Un corps qui hurle est un corps que l’on ressent, un corps qui vit, un corps qui s’exprime. Dans son cas, c’est l’endométriose qui lui « gueule » dessus. Cette maladie ne s’exprime pas poliment, elle ne toque pas à la porte, elle la défonce et s’installe. Elle cherche à rendre visible le bruit du corps et le vécu au quotidien, car même si le bruit arrête le temps, la vie continue.
Yaziame tire le portrait des habitant·es de Montfermeil. Grâce à son laboratoire mobile, elle invite celles et ceux qui le souhaitent à s’initier au développement photographique a"n de construire et partager une mémoire collective de Montfermeil. Aujourd’hui, pour son projet de création, elle veut poser son objectif en priorité sur les femmes et leur intimité.
Publié le
24 janvier 2024
