Mon projet est de réaliser un film avec les élèves sur le thème de tableaux vivants. Je proposerai différentes peintures que j’aurai sélectionnées au préalable et que nous étudierons, pour nous inspirer et pour les rejouer, à notre façon. Pour trouver un fond, un décor à nos scènes, nous observerons l’architecture environnante et l’urbanisme en nous posant des questions autour des proportions, de la perspective et de la construction. Dans un deuxième temps, nous travaillerons sur les attitudes devant la caméra. Plus ou moins habitués à cet exercice-là, nous analyserons les poses des sujets dans les tableaux. Il s’agira pour les élèves d’imaginer des situations dans l’espace environnant par le biais de leur propre corps pour pouvoir opérer un décalage temporel entre des poses inspirées de peintures et un paysage qui leur est familier.
Mes dernières recherches se portent sur la représentation des sujets ou des objets en peinture par le biais de la photographie ou de la vidéo.
En vidéo, je mets en place un système de plan en mouvement, en explorant les possibilités du travelling. Mes sujets déambulent dans des espaces connotés et empreints de codes cinématographiques: Les bains du blue Lagoon, le métro, l’architecture moderne (le couvent de la Tourette), les rues d’une ville où je trouve un dispositif me permettant le mouvement: une voiture, le poids du corps dans l’eau, le train.
Ma manière de concevoir mes images est liée à des questionnements techniques. Ces aspects techniques dépendent souvent des outils que j’utilise et que je choisis pour leurs caractéristiques propres. Le Canon 5D pour la taille de son capteur, un objectif 50 mm fixe, qui est l’objectif se rapprochant le plus de la vision humaine. J’utilise aussi un iPhone : je l’ai toujours sur moi et il me permet d’avoir un regard plus direct sur des évènements. Je ne regarde pas au travers du viseur mais directement sur l’écran.
Dans mes propositions, je travaille la plupart du temps avec de jeunes personnes, adolescentes ou post-adolescentes avec toutes leurs caractéristiques. Travailler avec une génération baignée dans un flux permanent d’images, de qui je me sens proche, et essayer de décrypter leurs codes me plait beaucoup. Pour cela nous travaillerons le fait de poser devant la caméra à l’ère du selfie.
Je m’inspire beaucoup de peintures dans mes mises en scène ou mises en place d’objets. Je vais souvent au musée, et je photographie des détails de peinture ou même des tableaux entiers qui me semblent particulièrement intéressants.
La confrontation entre les représentations de deux époques me semble un sujet pertinent.
Evidemment, la question du portrait devient centrale. Il s’agit du portrait d’une personne, d’un objet ou d’un lieu.
Nous viendrons faire des prises de sons qui seront en accords avec les idées d’images à tourner.
De plus nous réfléchirons à un vocabulaire qui fera office d’images pour les ajouter au montage, venant rajouter un côté « pop » au film, par apparition.
Dans un premier temps, je souhaiterais qu’ils opèrent un regard nouveau et un positionnement face au paysage urbain. Il faudra trouver des points de vue dans l’environnement proche (salle de classe, gymnase, cour de récréation et hors école si possible) qui feront office de décor.
Nous regarderons par la suite des images d’une iconographie que j’aurai constitué et où les élèves devront les trier et les ordonner dans un classeur aux feuilles transparentes.
Le classeur sera considéré comme une vue panoramique où les images les unes à la suite des autres donneront des thèmes aux classeurs. Nous pourrons également créer des compositions colorées sous forme de patchwork avec des tissus.
La deuxième grande partie sera orientée autour de l’action de poser devant la caméra. Nous explorerons à l’aide de selfie stick les effets et les jeux de perspectives que nous pourrions créer grâce à cette prothèse qu’est le bras télescopique.
De plus pour les plans d’ensembles, j’utiliserais une caméra avec un objectif à grande ouverture permettant de créer des focus sur des sujets ou objets en les détachant du fond.
Des exercices assez simples seront mis en place comme: ne pas bouger pendant une minute devant la caméra.
Par groupe, nous nous mettrons en scène les uns après les autres en nous inspirant librement des peintures qu’ils choisiront.
Par le(s) artiste(s)