Les événements passés

La manière dont on raconte l’Histoire ne cesse d’évoluer. Par exemple, ce n’est qu’en 1983 que la guerre d’Algérie a fait son entrée dans les programmes scolaires. L’enrichissement de l’histoire ou du « roman national » par les récits de groupes sociaux minorisés ou invisibilisés, en particulier héritiers de l’immigration ou de l’histoire coloniale, fait l’objet de controverses et soulève des enjeux scientifiques, politiques et sociaux. Comment écrire une histoire plurielle et partagée, sans subir ou alimenter ce que certains appellent la « concurrence des mémoires » ?

Au lendemain de la journée internationale des droits des femmes, le ciné-club des Ateliers Médicis propose une discussion autour des luttes sociales féminines. La crise sanitaire liée à l’épidémie de Covid-19 a mis en lumière l’importance et la pénibilité du travail des « premiers de cordées », ces travailleuses et travailleurs du soin et de l'hygiène qui sont en majorité des femmes.
La discussion portera sur les mobilisations sociales, politiques et solidaires mises en place par les femmes dans les milieux les plus précaires.

En présence de Hada Korera, réalisatrice et Rachel Keke, députée du Val-de-Marne.

Bengue est un mot d’argot en Afrique de l’Ouest pour désigner l’Europe.

C’est aussi le nom d’un groupe qui compose des morceaux de jazz panafricain sur des textes d’auteurs et autrices issu·es de la littérature panafricaine et qui travaillent sur la question de la diaspora – notamment Penda Diouf, James Noël, Blick Bassy. Les morceaux sont chantés en français, en bassa, en sango, en wolof, en créole, en nouchi, en lingala, racontant chacun aux spectateurs des histoires différentes.

Le corps est porteur d’une mémoire, celle de la vie et des gestes du quotidien de l’enfance à l’âge adulte. L’atelier propose d’explorer les traces de cette mémoire des mouvements de tous les jours, ceux liés au travail, aux activités sportives, ludiques, familiales ou aux rituels qui ont bercé l’histoire de ces corps.

De quoi notre corps se souvient-il ? Comment ces gestes se transforment-ils avec le temps ?

Avec la participation des étudiants de l'école de cinéma Kourtrajmé.

Voir des films peut donner envie d’en faire… En préambule de cet atelier, les participant·es sont invité·es à découvrir les films du ciné-club du jeudi 9 février sur le thème Devenir un homme. Le passage vers l’âge adulte est jonché de mises à l'épreuve par le regard des pairs, par l’assignation à un rôle et par la projection de soi. Est-ce que devenir un homme c’est d’abord trouver sa place dans un groupe ? C’est avec le réalisateur Leo Kekemenis que les participant·es pourront échanger sur le sujet avant de réaliser eux-mêmes des pocket films sur le modèle des reels. Ils passeront par toutes les étapes : réflexion, écriture du scénario, tournage et montage. 

Où est le hip-hop en 2023, alors que le mouvement n’a jamais été aussi écouté, regardé, partagé et discuté ? L’Étincelle propose de répondre à cette question par une série d’interviews vidéo de médias sur leur place au sein du mouvement, un temps d’échange sur les différents courants du hip-hop entre différents acteurs (musique, danse, graffiti, marques) et une exposition éphémère des objets qui ont marqué la culture. Venez avec un objet qui symbolise votre rapport au hip-hop, et prenez part aux échanges !

Le passage vers l’âge adulte est jonché de mises à l'épreuve par le regard des pairs, par l’assignation à un rôle et par la projection de soi. Est-ce que devenir un homme c’est d’abord trouver sa place dans le groupe ? 

Trois courts métrages suivis d’un débat sur la masculinité et la virilité avec Bakary Sakho, éducateur et militant associatif, Yann Gael, comédien.

Loya et Balakumar mêlent les musiques de l’Inde du sud avec les machines électroniques.  Ils proposent un voyage autour du son « Omm », qui est considéré comme le son de l’univers, dans lequel toutes les vibrations se retrouvent ! Le concert est rythmé par de courtes explications sur les instruments traditionnels utilisés ainsi que sur l’inspiration à l’origine des musiques interprétées. 

« Je m’appelle Mame-Fatou Niang, je suis artiste et universitaire. Je suis née au Sénégal, et je vis entre la France et les États-Unis. Je m’intéresse aux liens entre notre mémoire, les sons et les lieux dans lesquels nous vivons. Ici, à Clichy/Montfermeil, je souhaite créer avec un groupe d’habitant·e·s une œuvre collective qui prendra la forme d’un tissage sonore. Cette grande tenture murale rassemblera des souvenirs de chaque habitant·e. Je vous invite à des ateliers pour partir à la recherche de votre mémoire sonore (bruits de votre environnement, musiques de votre enfance, sons liés à vos souvenirs...) et tisser des motifs personnels que nous assemblerons. »

L’Universalisme est un terme qui a envahi notre quotidien. Comme République, laïcité ou encore démocratie, c’est une notion qui semble incontournable dans la France d'aujourd'hui. Pourtant, ce mot est au centre d’un paradoxe : plus on en parle en essayant de le définir, plus il semble flou. On n’a jamais autant parlé d’universalisme que depuis ces dernières années, et pourtant il n’a jamais semblé aussi lointain, aussi difficile à définir ou à atteindre.

Les participants et spectateurs sont invité à proposer leur définition de l’universalisme et d'changer sur ce mot autour d'un cercle de palabres à l’africaine ou d'une agora comme dans la Grèce antique.

À l'occasion des quarante ans de la Marche pour l’égalité et contre le racisme – première mobilisation d’ampleur nationale initiée par des jeunes issus de l’immigration postcoloniale – le ciné-club des Ateliers Médicis propose de voir ou revoir le film La Marche de Nabil Ben Yadir.
La projection est suivie d’un débat sur les héritages et les héritiers de ce mouvement, en compagnie de militants des années quatre-vingt et d’aujourd’hui et notamment de Alima Boumediene-Thiery, ancienne sénatrice et marcheuse, et Mohamed Mechmache, président et membre fondateur du Collectif ACLeFeu.

Ko Shin Moon naît de la rencontre entre les instruments à cordes et les machines, quand à son retour d’Inde, Axel Moon rejoint Niko Shin avec de nombreux instruments traditionnels. Ils composent une musique qui mêle instants fiévreux et recueillements instrumentaux, imprégnée des mélodies transfrontalières. Éclectisme, cosmopolitisme, hybridité forment leur univers musical qui, sur scène, se déploie en une invitation à danser. Le duo est ici accompagné de Lola Warin à la section rythmique et Myriam El Moumni aux guitares et machines et se transforme en quatuor orienté psyché rock.

Fulu Miziki Kolektiv est un collectif d’artistes Eco-Friendly-Afro-Futuristic-Punk arrivant tout droit d’un futur où les humains se sont réconciliés avec la terre et avec eux-mêmes.

Les mots de l'urbanisme sont supposés parler d'eux-mêmes pour dire les choses : réhabilités, rénovés, reconfigurés, les nouveaux quartiers HLM de Montfermeil et  Clichy-sous-Bois auraient, c'est certain, puisque les choses ont été pensées avec les mots de l'évidence, changé l'existence sociale de leurs habitants. Mais il y a ce petit doute : qu'en est-il réellement ?

Alors à vous de jouer, posez vos stylos, prenez le micro ! Vous écrivez des vers, de la prose, du rap, tenez un journal intime, pratiquez le slam ? Montez sur scène pour partager vos écrits, ou confiez-les à un·e comédien·ne qui vous prêtera sa voix. Slamourai, slameur, auteur, invitera les artistes en verve à monter sur scène.

Des écritures et des voix nouvelles, engagées, inattendues et inentendues prennent le plateau à Clichy-sous-Bois / Montfermeil.

À la fois auteurs et interprètes, les participants développent des compétences d’expression, et se forgent des outils personnels pour l’estime de soi. Avec une approche ludique et décomplexée de la langue française, John Banzaï met en place un espace bienveillant pour écrire et dire, créer et échanger, penser et comprendre. Les participants iront jusqu’à partager leur texte lors du cabaret Typo, festival des écritures de caractère.

Les artistes Chouf et Gkill, respectivement poétesse et rappeur, animeront un atelier allant de l’écriture au travail d’interprétation des textes sur une scène. Nourri·e·s d’échanges sur le mouvement hip-hop, du partage des pratiques et premières réalisations de chacun·e, de la découverte du parcours de Chouf et de son œuvre, les participant·e·s s’engagent avec elle dans l’écriture d’un texte. Gkill prend le relai et conduit les jeunes adultes vers la scène : exercices de corps, de voix et d’espace pour oser dire et prendre du plaisir devant un public, donner aux mots une résonance nouvelle. Le groupe se retrouve pour monter sur la scène du cabaret Typo, lors du festival Typo aux Ateliers Médicis.

Deux poètes, tout de colère, de flow et de sensibilité, Chouf et Chris Cyrille partagent pour un soir le plateau de Typo.

C’est reparti ! L’équipe des Ateliers Médicis présente la saison en cours avec ses festivals, ses ateliers de pratique artistique, ses résidences dans toute la France, et bien sûr, les artistes en résidence à Clichy-sous-Bois dont certain·es seront présent·es. On parlera aussi de La Renverse, la grande nouveauté côté formation qui prend son essor cette année.

Deux premiers livres, deux voix fortes qui empoignent le monde dans ses contradictions et contestent les assignations. Ils partagent pour un soir le plateau de Typo.

Seynabou Sonko invite les enfants à jouer avec les mots pour composer à plusieurs des histoires, s’amuser avec la musicalité de la langue et s’essayer à prendre la parole devant les autres. Portraits chinois, cadavre exquis, rallye des mots et improvisations deviennent des outils pour inventer des récits que les enfants partageront au public lors de la scène ouverte de Typo, festival des écritures de caractère.

Que font ces perruches au vert spectaculaire sur les façades des Ateliers Médicis ? À mi-chemin entre l’entreprise scientifique et la rêverie poétique, Rebecca Topakian a photographié  ces perruches à colier, échappées d’une cargaison de l’aéroport d’Orly en 1974, qui sont aujourd’hui des milliers à peupler le ciel de la région parisienne. Peut-on encore les qualifier d’« exotiques » ?

Au musée du Travail de Montfermeil, Luise Schröder et Chedly Atallah découvrent Casseur de pierres à Montfermeil, une peinture de George Seurat de 1882. C’est le point de départ d’une recherche d’archives et de récits de construction, de chantiers, de révoltes et de destructions  sur le territoire des deux communes. Leur œuvre fait se rencontrer des pierres et ces documents dans une frise photographique, entre documentaire et science-fiction.