3e semaine, du 25 au 29 mars
Voici le temps des retrouvailles avec nos chers 606 après plus d’un mois pour recommencer le travail laissé en jachère.
Dû à une complication sur la route, nous sommes arrivés en retard pour le premier atelier et nous avons eu la surprise de découvrir la classe dans une restitution des exercices appris sur la session de février, à savoir : une phrase d’échauffement sur 2x8, un enchainement de direction et de spatialisation, les verbes d’actions de la notation Laban ainsi qu’une courte chorégraphie de bras.
C’est donc avec sourire et excitation que nous replongeons dans l’expérience Mahoraise.
Cette semaine sera orientée sur le lien entre la danse et l’imaginaire par l’écriture de petites histoires et la création de petites consignes lié à l’imaginaire pour produire du mouvement dansé.
Nous avons donc proposé aux enfants une liste de petites phrases qu’ils devaient traduire en mouvements :
- Danse de la terre qui attrape les pieds
- Danse pour faire exploser de joie chaque partie de son corps
- Danse pour montrer sa force à son ennemie
- Danse pour se transformer en Girafe
- Danse pour mettre le feu partout
- Danse de la folie dans la tète
- Danse pour devenir invisible
- Danse pour allumer la télévision
- Danse pour faire pousser un arbre
- Danse pour éteindre le soleil
- Danse pour se transformer en grain de sable
- Danse pour endormir les enfants
- Danse pour recevoir un appel
Nous avons également travaillé sur une histoire que nous avons écrite pour l’occasion sur le principe du cadavre exquis mettant en jeu les tribulations d’un grain de sable.
Afin de renforcer le travail sur l’imaginaire, nous avons développé des exercices d’échauffements mettant en jeu les cinq sens :
- Exercice les yeux fermés
- Exercice stimulant l’audition et donc l’attention
- Exercice visuel sur la prise d’espace et l’attention au groupe
- Exercice de confiance, l’un ayant les yeux fermés et l’autre le guidant à travers l’espace.
De cette immersion dans un travail sur l’imaginaire nous a permis de voir l’efficacité de cette porte d’entrée sur la production de mouvements. Les élèves ont été très réceptif à l’implication de l’imaginaire dans la danse.
Afin d’aborder notre projet artistique avec eux, nous avons pris un temps de paroles sur l’usage de leurs imaginaires au quotidien : des contes qu’ils connaissaient, de leurs cauchemars, leurs rêves, leurs plus grand rêves… etc.
De cette expérience là nous leurs avons demandé de se mettre par groupe pour inventer et écrire une histoire sur le principe du cadavre exquis. Nous avons noté une vraie difficulté dans le passage à l’écrit dû vraisemblablement à leurs maitrises partielles du Français.
Pour solution, nous leurs proposons de passer par le Shi Mahoré pour fluidifier l’écriture et proposer une version bilingue de leurs histoires.
Les groupes constitués seront les mêmes jusqu'à la fin du processus. Créer une histoire retranscris dans le corps pour créer au final une vidéo danse.
Nous entrons donc clairement dans l’objectif que nous nous sommes fixé pour mi-juin. À voir comment cela évolue sur la deuxième semaine…
