Originaire de l’île de la Réunion, Estelle Coppolani est poète, écrivain et dramaturge. Son écriture s'intéresse aux héritages diasporiques, en particulier depuis la perspective des femmes. Elle travaille sur les fonds littéraires oraux et écrits de l'océan Indien et sur les phénomènes de recomposition poétique engendrés par les situations de migration. À rebours d'une théorie de la dépossession, son écriture défend les idées de tradition anticoloniale et d'abondance mythologique. Il est notamment question d'interroger les spécificités de l'asiodescendance dans un contexte français, hexagonal ou ultramarin.
Les projets d'écriture d'Estelle ont été successivement soutenus par la Fondation pour la mémoire de l'esclavage (2021), le programme Mondes Nouveaux du Ministère de la Culture (2022) et le programme Patrimoine et Création du Département de la Réunion (2022). En outre, l'écrivain dialogue fréquemment avec des artistes visuel·le·s ou scéniques : en 2022, elle co-écrit La Voix avec Yure Romão, une pièce créée à L'Artchipel (scène nationale de Guadeloupe), tandis que sa correspondance épistolaire avec Julien Creuzet paraît la même année dans le catalogue d'exposition de l'artiste à l'occasion de son exposition Orphée ruminait des mots... à la Fondation LUMA. Estelle fait également partie des auteurices invité·e·s à écrire dans l'ouvrage collectif Mais le monde est une mangrovité dirigé par Chris Cyrille & Sarah Matia Pasqualetti, paru aux éditions Rotolux Press (2023).
À la Réunion, Estelle travaille avec l'association Requeer créée par Brandon Gercara, ainsi qu'avec le FRAC Réunion, qui l'a notamment invitée à écrire dans le catalogue de l'exposition Astèr Atèrla, distribué par les presses du réel (2023).
En parallèle de la création, Estelle fait partie du Comité éditorial de la maison d'édition féministe Les Prouesses, qui a publié Mariama Bâ, Alexandra Kollontaï ou encore Audre Lorde.