Laetitia Aubouy

Dès l’enfance, le cinéma s’est imposé par le jeu avec la bande de copains et les films fait à la maison. Puis, le théâtre, pour apprendre à jouer en plus grand.  Ont suivi les petits court-métrages devant la caméra. Le jeu toujours. Arrive le bac, le monde des adultes. Des études d’économie à Dauphine. Le jeu se fait la malle. Je cours après et tente la Fémis car c’est une école publique et donc gratuite. Je n’ai pas les moyens de m’offrir une école d’Art.  En 2009, j’entre à la Fémis dans le département production, en connaissant finalement peu de chose au Cinéma. Quatre ans d’études, quatre ans à fond la caisse à apprendre en faisant, comme une porte de château à la Culture et à l’Art, le luxe !

Mon travail de fin d’études est un juste retour des choses :  je décide d’organiser un atelier vidéo dans un quartier sensible de Seine-Saint-Denis, avec des enfants de 7 à 10 ans.  Un web-documentaire, www.quartierlibre.net, et un film de fiction, Petite Sœur, en surgissent.
En 2013, je sors de l’école encore plus affamée. Très vite, j’interviens au sein d’ateliers vidéo dans des écoles primaires parisiennes pour Filme ton école, ou auprès d’associations telles que "1000 visages" à Grigny, ou encore "Les ateliers du regard" à Bamako. 

Et surtout, après un petit détour dans la production, je décide de réaliser mes propres films. Aujourd’hui, je prépare un documentaire sur les origines et l’héritage familiale d'une communauté d'exilés russes, qui sera tourné l’été prochain en Aquitaine.