Lignes d'erre. Carto-chorégraphier son territoire

Comment une cour de récréation, une impasse, un quartier, une ville, sont-ils perçus et vécus par les enfants ? Que produisent-ils dans ces espaces, comment participent-ils à les transformer ? Nourrie d’une pratique cartographique s’inspirant du travail de Fernand Deligny et se mêlant à la danse et la création sonore, Myriam Rabah-Konaté observe et investit la multiplicité du territoire de la Porte de La Chapelle, quartier singulier du nord-est parisien. 

Elle développe une pratique ancrée dans les espaces marqués par une forte diversité sociale et ethno-raciale, depuis ses « savoir-sentir » issus de la danse improvisée et de la géographie des émotions. Une nécessité pour penser les chorégraphies quotidiennes qui la traversent dans la continuité des espaces qui l'ont façonné.

En prenant le corps comme moyen d'expression, le tracé cartographique comme support d'enquête et la création sonore comme outil documentaire, elle propose aux enfants de partir de leurs expériences spatiales pour raconter la relation qu'ils ont à leur territoire.