Nos corps encodés

Millenials.

Nous cliquons plus vite que notre ombre.

Notre ombre. Exposée, copiée, collée.

Une ombre portée sur les réseaux.

Des doubles multiples, pour s’identifier. Se raconter. 

Combien de corps habitons nous ?

Nos corps-décors.

Le numérique s’immisce dans nos esprits, dans nos récits ? 

Comment faut-il s’écrire ? À qui ? Pour qui ? 

Les mondes numériques et les monde physiques sont-ils séparés ? 

Et si oui, où se trouvent les frontières ? 

Découpons dans les bribes du réel, ajoutons y de la poésie car nous sommes les Héro.ïne.x.s de nos propres histoires. 

Découpons dans les bribes du réel, ajoutons y de la poésie car nous sommes les Héro.ïne.x.s de nos propres histoires. 

Réalisé à partir de scans 3D de performeur.x.s.ses en mouvement, la vidéo d’animation - que nous allons développer pendant cette résidence - nous entraîne dans un paysage de corps organiques. Un monde numérique où les données ont fusionnées. Les corps des avatars se rencontrent et deviennent des corps-glitch. Les symbioses imaginaires qui s’opèrent de manière hasardeuse projettent les corporéités fluides, mouvantes et passagères, de corps qui se cherchent dans leurs propres interstices. Avatars numériques traduisant des désirs de corps poreux, cryptés, encodés, iels rêvent de mondes liquides et virtuels; flottent et naviguent dans les remous de leurs identités troublées. Leurs voix intérieures résonnent et se mêlent en coeur, nous dévoilent leurs désirs rhizomiques. Elles font coeur.

Impliquant du mouvement, de l’animation 3D, du matériel vidéo, textuel et sonore, ce projet développe la notion d’incarnation et de représentation de nos corps dans les mondes virtuels.  Chorus explore les hybridations et connexions possibles entre “corps réel”/”corps virtuel”. Ce dernier ignore les lois de la gravité et de la morphologie humaine, il offre ainsi aux corps une possibilité de mouvements infinis et extraordinaires. Cette recherche transforme les corps en matière organique. Ces être fluides, chimériques corrigent les contours de la normativité. 

Lors de cette résidence nous souhaitons fabriquer un scanner 3D à lumière structurée à l’aide d’un vidéo projecteur et d’une caméra, ce qui augmenterait considérablement la résolution des scans, ainsi que la distance de prise de vue. Nous souhaitons aussi réfléchir à un dispositif de table rotative pouvant accueillir plusieurs performeur.x.s.ses, afin que les scanner soit fixe et que les danseur.x.ses soient en mouvement et non l’inverse (ce qui est le cas actuellement avec le scanner que nous possédons).