credit photo: Maxime Leblanc

Début de création La Ménagère

Publié par Rebecca Journo

Journal du projet

quelques lignes sur le déroulement de cette première étape de création

Après plusieurs mois de recherche, j’entame enfin le création de La Ménagère à Saint-Chamond, à L’Encrier. Je passe cette première semaine seule dans cet endroit plutôt isolé ce qui me permet de m’immerger totalement.

Le cadre de départ se résume à deux objets: l’éponge et l’aspirateur. 

Je cherche les gestes autour de ces objets mais c’est principalement les enregistrements sonores de ces mêmes objets qui viennent générer « la matière première » de La Ménagère.

Dans les sons et l’utilisation de l’éponge ou de l’aspirateur se dessinent déjà au delà de la tache répétitive de nettoyage, des états physiques et émotionnels qui m’aident à entrevoir de quoi sera constituée la ménagère en tant que figure et personnage.

Suite à ce premier temps de travail, je reviens en région parisienne pour poursuivre la création. Mathieu Bonnafous, le créateur sonore me rejoint pour quelques premiers essais lors de la résidence au centre de danse Pierre Doussaint. Le projet se dirige vers l’élaboration d’un système où l’espace devient le point de rencontre entre le son et le mouvement.

Je cherche donc à rendre palpable un espace imaginaire et je me demande comment le corps et le son se mettent au service de cette architecture invisible.

Les idées sont multiples, nous testons plusieurs jeux autour de ces objets et de leurs sonorités. Rien ne se décide encore. 

En mai, la résidence au Point Ephémère à Paris nous permet plusieurs tentatives d’assemblages. Petit à petit, les objets disparaissent mais cet espace imaginaire continue de se dessiner. A l’issu de la résidence, nous arrivons à une forme, une première ébauche basée sur des relation systématiques entre le son, le mouvement et l’espace. 

La Ménagère se raconte au delà du geste de nettoyage. Nous nous dirigeons vers un système cyclique où plusieurs états s’entrechoquent. A l’intérieur du projet, se dessine un personnage voyageant du vide au trop plein, voir jusqu'au débordement. La figure évolue dans un système sonore et spatial contraignant. Nous questionnons alors comment ce système prend vie pour laisser surgir les failles et les dérèglements. 

Une première présentation du travail a lieu le 13 juin au Point Ephémère dans le cadre du festival WE Focus. Cette première ouverture au public nous permet de mieux saisir les enjeux du projet et nous laisse entrevoir la relation à établir avec le public.

La création se poursuit durant l’été à La Déviation à Marseille et continuera également à la rentrée à Micadanses à Paris...

A suivre...