Préparation d'une saynète en cours : "la scène de crime"

EPISODE#2 - Les jeux sont faits, rien ne va plus !

Publié par Elsa Chomienne

Arts plastiques Sociologie Théâtre Scénographie, Philosophie, Arts du jeu

Nous retrouvons Evette-Salbert pour une nouvelle semaine de travail à l'école des Sources. On est en mars, mais lorsque nous entamons la semaine, le temps est au beau fixe : la première pause déjeuner se passe au bord d'un étang, sur le terrain d'un habitant du village. Il est vite prévenu de notre présence par des yeux invisibles, et s'empresse de nous rendre visite. On discute avec lui en croquant dans nos pommes puis, le dessert fini, nous nous retrouvons toutes les trois pour faire un point : comment procède-t-on pour les jours à venir ?

Suite à notre première semaine d'intervention et de création, nous avons décidé de repenser notre calendrier global ainsi que notre planning-type pour chaque semaine de travail : nous adaptons nos modalités de présence (recherche, intervention, création de micro-spectacle) au contexte dans lequel nous évoluons ici, ainsi qu'aux attentes et énergies des enfants, que nous connaissons mieux maintenant.

Nous avons décidé de nous concentrer cette semaine sur un élément unique de la cour de récréation, qui nous permet d'aborder d'une part la question des règles (restrictions / limites), mais aussi la force symbolique que peut avoir un simple objet. Nous optons ainsi pour la "barrière-covid". En effet, dans la cour de l'école des Sources, plusieurs barrières vauban ont été disposées en ligne. Elles séparent la cour en deux, et permettent d'éviter que les différentes classes ne se mélangent. Leur présence est symptomatique du protocole mis en place depuis le début de la crise sanitaire dans les établissements scolaires, et elles sont désormais, pour les enfants, un élément de la vie quotidienne.
 
Les trois ateliers de la semaine se concentrent autour de la barrière. Quel est cette objet-limite ? Qu'est-ce qu'il représente ? A-t-on envie de le franchir, ou bien juste de l'escalader, sans pour autant passer de l'autre côté ? Nous cherchons avec les élèves de nouveaux emplois à ces barrières, qui deviennent le bastingage du Titanic, une prison, la délimitation d'une scène de crime ou la clotûre d'un jardin paradisiaque, dont nous reconstituons les espaces fictionnels toustes ensemble, en déroulant le fil des imaginaires.

Enfin, nous leur offrons un nouveau micro-spectacle, une performance qui a pour durée le temps d'une récré, et qui permet à chaque classe de changer de côté dans la cour, sans déroger à la règle de "ne pas franchir la barrière-covid".

"La scène de crime" : création d'une saynète autour des barrières

Préparation d'une saynète en cours : "la scène de crime"
Parmi les saynètes qu'iels ont choisi, les enfants ont retenu, entre autre, "la scène de crime". Iels ont imaginé différents spectacles improvisés, qui déplaçaient à chaque fois l'usage d'un même objet : la barrière.