Loïcia

JOUR 4

Publié par Victor Toutain

Journal du projet

Retour à l’école, la deuxième semaine qui débute et déjà, les habitudes sont prises.

Durant le week-end, les enfants ont écrit des poèmes.

Quelques vers, avec rimes ou non, sur leur maison, leur village ou les deux.

Mettre en mots l’espace autour de soi, puis le raconter aux autres, devant la classe.

On récite puis on tente diverses situations de jeu. Réciter en jouant une émotion (la joie, la tristesse, la colère), en se mettant debout sur sa table, en s’exprimant de façon solennelle, avec un stylo coincé entre les dents, etc. On s’amuse et on est ému de leurs prouesses et de leurs poèmes !

Mon petit village est calme, joli et harmonieux,

Il n’est pas vieux,

Pour moi, il n’a pas d’âge,

C’est un lieu de passage,

Dans ce petit village de bonheur,

Il existe ma maison,

Où brillent mille fleurs

A toute les saisons,

La vue y est magnifique

Et j’aime les odeurs de la campagne,

Je profite de ce joli spectacle tous les jours,

Quel joli voyage.

/

Dans mon petit village qui n’a pas d’âge,

Petits et grands parlent le même langage,

Qu’il fait bon de vivre ici,

Car tous les habitants se réunissent aux apéros d’Henry.

/

Les nuits étoilées derrière les forêts,

Brillent autant que le soleil rayonne sur la vallée,

A travers les champs, les chemins inexplorés

Dorment profondément dans un soleil coloré.

 

La récréation se termine et nous restons dehors, le soleil insistant que l’on lui tienne compagnie.

Jeu du samouraï dans la cour. C’est plus fluide, moins saccadé, certaines séquences sont rythmées. Les élèves ont vite délaissé les marelles et autres jeux peinturlurés à la hâte sur le sol de la cour et reprennent lors des récréations les exercices appris lors des séances.

On enchaîne avec des exercices de mîmes où chacun.e s’amuse à jouer le métier de ses parents, puis le métier de ses rêves en n’exécutant une seule action. Et l’on découvre que la classe accueille dans ses rangs un archéologue naissant, un cuisinier en herbe, une garagiste en devenir, une graine d’humoriste ou encore une future podologue.

Aujourd’hui, on lâche le crayon et on construit des maquettes.

Quelques feuilles A4 blanches, une paire de ciseau, un peu de colle, un peu de scotch et peu de consignes.

Il faut construire sa maison. Les dessins effectués les jours précédents sont là pour les aider un peu mais ils.elles ne semblent pas en avoir besoin… Les enfants sont libres de manipuler les feuilles, de les découper, les plier, les coller comme bon leur semble. C’est réjouissant de les voir passer à la représentation en trois dimensions.
La maquette est sujette à de nombreuses interprétations, elle peut être une transposition du réel ou bien sa transformation.

Là, elle est un peu des deux. L’exercice n’est pas aisé, il faut faire tenir debout des murs de papier, percer les ouvertures, puis les couvrir d’un toit.

On s’amuse ensuite à les balader dans la cour, la maquette se met en jeu à son tour…