Journal de bord 4 et 5 février

Publié par Marion Noone

Journal du projet
Arts plastiques Danse Théâtre Écriture, Littérature

Journées d’ateliers menées par Mélanie Prézelin

 

Intervenant seule cette fois-ci, nous avons décidé en concertation avec Marion d’en profiter pour aborder l’écriture avec les enfants. Celle-ci sera une excellente matière pour l’écriture du spectacle avec eux, mais aussi pour notre spectacle à nous. 

Après un échauffement ludique pour se mettre en éveil, je lance la session par une discussion ouverte sur : qu’est-ce qu’écrire?

 

« C’est du travail. 

Ça fait mal au bras.

Ecrire, c’est bien faire »

 

A cette période d’apprentissage, l’écriture est en effet vue par beaucoup comme un outil rigoureux, avec tout un tas de règles et de contraintes à respecter.

Il est intéressant pour nous de tenter de déconstruire ces a priori, et montrer que l’écriture est aussi un espace de plaisir, de liberté et d’imagination.

Je leur dis que nous ne leur tiendrons par rigueur de l’orthographe ici, et que le plus important est d’être juste par rapport à leur envie, leurs images ou leur émotion. 

Ils ouvrent ainsi leur esprit et leur imaginaire:

 

« Ecrire c’est inventer.

Jouer avec les mots.

Laisser des signes.

Ecrire, c’est comme laisser une trace de ses bêtises, de son enfance, derrière soi. »

 

Nous nous lançons alors à la recherche de « cabane » imaginaire, dans la classe, qui sera leur cocon pendant ces deux jours. Cela permet de les relier à leurs sensations et les déplacer du cadre scolaire.

Ils se placent où ils veulent dans l’espace, sous les tables, allongés ou assis. L’important est qu’ils se sentent bien pour écrire.

 

Dans leurs cabanes, nous commençons par de l’écriture automatique (le but étant de laisser aller son instinct et de ne pas trop réfléchir à bien faire) avec ces mots, inspirés par le thème et soulevés lors de notre dernière rencontre en janvier : rêve, espoir, écologie, guerre, lutte, injustice, Monde etc.

 

Par la suite, pendant ces deux jours, et avec un temps plus long, je les lance sur ces différents thèmes:

 

  • Ecrivez une lettre à l’héroïne/au héros de votre choix
  • Imaginez l’enfance de cette héroïne/ce héros
  • Imaginez le Monde de vos rêves
  • Inventez le héros que vous voudriez être. Que défendriez-vous?

 

En relisant leurs textes, nous trouvons des pistes intéressantes avec Marion.

Le conflit entre un combat réel, de figures héroïques terrestres, et celui imaginaire, de nos créatures fictives, traversant le ciel. De qui avons-nous vraiment besoin ?

D’autant plus par ces temps de crise !

Préférons-nous voler tel Superman, ou marcher avec le peuple ?

De même, que peut la force collective de changement face aux envies individuelles qui la désagrègent?

 

Ces questions nous inspirent réflexions et tableaux que nous travaillerons les fois prochaines.

 

Mélanie Prézelin.