en arrivant devant la Villa Savoie - que remarquent-ils de particulier

Parcours : Villa Savoye

Publié par Alison Cosson et Raphaële Carril

Journal du projet

Parce que nous travaillons sur le parcours et que depuis le début nous parlons couleurs, indices, déplacement, architecture, sensation et habitation de l'espace nous sommes allées avec la classe tout près d'Ecquevilly, à Poissy, parcourir la Villa Savoye de Le Corbusier.

Circuler

C'est vrai que depuis quelque temps que nous sommes là, nous commençons à prendre un langage commun, entre les mots des élèves et les nôtres, le vocabulaire technique, celui plus informel des sensations. Il y a aussi ce que nous avons expérimenté sur le papier ou dans l'école à propos de la couleur qui attire, de la lumière qui nous incite, des creux, des lignes, des poteaux qui nous font circuler, s'arrêter, courir, il manquait peut-être l'expérience concrète d'une architecture moderne, c'est comme ça que nous avons débarqué, un matin, à la Villa Savoye. C'était bien de découvrir que dès l'arrivée, il y a eu une envie d'expérience, d'entrer, de poser des questions, de chercher les indices. On a fait le tour d'abord, regarder d'en dessous. On a parlé lumière (il faisait presque beau c'était déjà ça), puits de lumière, horizon et puis on est rentré. Le béton qui fait raisonner, la surprise d'une pente plutôt qu'un escalier, l'envie de grimper au plus haut, au solarium là où, même à l'extérieur il y a une fenêtre, sans vitre, la même envie de regarder au loin.    

Regarder de côté

Pour cette visite, nous n'avons pas pris de guide, ce qui nous intéressait, c'était de voir comment les élèves cherchaient, retrouvaient, à partir de notre projet que nous avons avec eux. Raphaële qui est architecte donnait les informations, répondait aux questions mais surtout incitait à ce que le regard se porte ailleurs, sur le parcours, les sensations : Pourquoi tel élément dans tel espace, ce que ça créer, ce que ça nous fait et où ça nous emmène. Il en est ressorti que la couleur modifie les perceptions, que les grandes baies vitrées troublent les sensations d'intérieur et d'extérieur, que la pente invite à être montée (plus que l'escalier), que les recoins donnent envie de silence... C'est le moment où nous avons compris que nous étions au même endroit, que la notion de parcours émotionnel ils la saisissaient, se l'appropriaient avec leurs mots, leurs images.  

à la fameuse fenêtre sur la terrasse
à la fameuse fenêtre sur la terrasse

En vrac

Bien qu'ils nous aient posé la question, ensemble nous ne construirons ou ne détruirons pas de murs dans l'école, pas de maçonnerie donc car notre parcours sera plus théâtrale, scénographique qu'architectural, relatif à une fiction. Contrairement à la Villa Savoye donc, nous créerons du faux, de l’éphémère, nous n'avons pas besoin de cuisine sauf si nous décidons que notre parcours entier est une cuisine mais les indices, les couleurs, les volumes, la lumière, nous les interrogeons pareil.  

toujours envie de monter plus haut avec la rampe
toujours envie de monter plus haut avec la rampe