© Mario Simon Lafleur

Saint Pons #05 - Salle des fêtes

Publié par Carol Landriot

Journal du projet

La restitution, c’est demain jeudi. Depuis le mois de janvier, l’équipe enseignante œuvre au développement d’une cérémonie festive autour des piñatas, à laquelle participent tous les enfants de l’école, ceux qui en construit et les autres. Ils ont tous appris la chanson traditionnelle pour accompagner ceux qui cassent les constructions, imaginé une danse des émotions et des chants rythmés, et enregistrés des poèmes autour de leurs peurs et leurs angoisses. Je suis très reconnaissante du travail et de l'énergie qu'Aurore, Isabelle, Laetitia, Lucie, Roland, Sonia et Sophie de l’énergie ont mis dans l’organisation de cet évènement qui nous permettra de clore la résidence au sein de l’école et aussi d’inclure toute l’école dans cette aventure.
Incroyable mais vrai, nous avons fini les piñatas hier, et j’ai eu du mal à y croire. On a passé les coups de pinceaux finaux – en vérité les premiers pour certains, collé les dernières franges en papier crépon, fait les réparations de dernière minute. On a fini les objets de Charlène et de Sandra qui manquaient à l’appel, agrémenté de cheveux le visage d’Hamza et collé les écouteurs du téléphone de Sacha, peint les pattes des araignées de Sébastien et Léna, collé les franges dorées en couverture de survie sur la tasse géante d’Enzo qui a perdu ses parents à Disneyland (au manège des tasses, donc).
On était tellement en avance hier que Mario Simon Lafleur, que j’ai emmené à Saint-Pons de Paris, un peu pour avoir de la compagnie mais surtout pour documenter ces derniers jours de résidence in situ, a eu le temps de commencer les portraits des enfants. Il a fait sa place entre les classes de CE1-CM1 et celle de CP, installé ses flashs et il fait poser les élèves avec leurs productions, histoire qu’on garde un souvenir de cette œuvre qu’on va détruire deux jours plus tard.

Pendant ce temps, j’ai réussi à enlever les ballons qui avaient servis de base à la construction et de faire des trappes dans les cartons pour commencer à remplir les piñatas de confettis. Je sais que je regretterai cette étape cruciale au moment de nettoyer la salle après la restitution mais on a pas tous les jours l’occasion d’acheter 6 kilos de confettis, que voulez-vous, j’étais trop séduite par l’idée.

Enfin, il nous a fallu composer avec le temps et la météo saint-ponaise étant trop aléatoire, l'équipe a tranché sur le fait qu’il valait mieux assurer la sécurité et le faire à l’intérieur. La cérémonie aura donc lieu dans la salle des fêtes du village, à 20 minutes de l’école, entre la piscine et le skate park. Salle immense dans laquelle nous avons eu le temps de faire un tour aujourd’hui mercredi, d’accrocher l’ensemble des dessins des élèves et de tendre les 90 mètres de cordes sur lesquelles on accrochera les piñatas demain pour préparer la cérémonie qui aura lieu à 18h, de trouver des manches à balai en bois pour équiper les enfants destructeurs.


À suivre, va-t-on réussir à casser toutes les piñatas, les plus fragiles tiendront-elles le coup pendant qu’on cassera les autres, le son sera-t-il bien synchronisé, et surtout, que vaudra le buffet  ?