Chacun des petits architectes a dans un premier temps construit son bâtiment, pour ensuite donner collectivement naissance à un nouveau Saint-Denis imaginaire.

Atelier 03 et 04 - Notre Saint-Denis imaginaire

Publié par Feda Wardak

Journal du projet
Architecture Arts plastiques Arts visuels Construction / Edition / Spectacle vivant / Photographie / Littérature / Audiovisuel

Le making of du générique «les aventuriers de l’art moderne» a servi de point de départ pour ce nouvel atelier. Cette série documentaire diffusée par arte raconte sur le mode du récit, la vie intime des artistes fondateurs (Picasso, Matisse, Apollinaire, Dali, Breton, Stein…) de l’art moderne, du Montmartre de 1900 jusqu’à la Libération. Un groupe de maquettistes caricature la ville de Paris en la réinventant en maquette de papier. Après quelques centaines de plis et de textures artificielles, ils donnent forme à des volumes pour recréer une ville imaginaire.

Architecture

En s’appuyant sur l’atelier précédent et sur la notion de matière que nous avions évoquée, nous avons proposé aux enfants de construire une ville imaginaire. Pour cela nous avons au préalable diffusé le making of du générique de la série de documentaires « les aventuriers de l’art moderne. Ce générique réalisé par un groupe de maquettistes montre une ville de Paris caricaturée et faite uniquement à partir de papier. Nous avons proposé à chacun des enfants de créer son immeuble dans un premier temps, pour ensuite fabriquer une ville imaginaire de manière collective.

« On va faire une maquette comme eux ? Mais on va jamais réussir, c’est trop beau ce qu’ils ont fait ! »     .     «- Moi je veux tout faire en bois, tu me passes tes volets en bois et je te passe de la brique pour tes fenêtres ? »      .     « Est-ce qu’on pourra apporter de l’eau dans nos immeubles et allumer la lumière ? »     .     « Est-ce qu’un jour on pourra construire cette ville pour de vrai ? »     .     « Où est-ce qu’on construit la matière ? »

Terre, béton banché, brique, bardage bois brûlé, tuile de céramique, zinc, paille, tuile de bois, tôles pliées.
Terre, béton banché, brique, bardage bois brûlé, tuile de céramique, zinc, paille, tuile de bois, tôles pliées.

Chacun de ces petits architectes avait a sa disposition le patron d’un immeuble dont il pouvait choisir le nombre d’étage ainsi qu’une palette de matériaux (bois, brique, tôle, zinc, terre, paille, béton…) de vitrines, de fenêtres… ce qui a permis d’avoir un résultat final avec des immeubles très différents les uns des autres aussi bien au niveau des textures que des usages. Les immeubles se sont construits petit à petit avant d’être greffés à la ville. Certains ont été juxtaposés et d’autres adossés tandis que les jeux de hauteurs ont commencé à dessiner l’identité d’une ville nouvelle directement inspiré de l’imaginaire de l’univers de Hayao Miyazaki. Quelques arbres ont été plantés, des lampadaires ont apporté l’électricité tandis qu’un parc et une fontaine sont apparus sur la place centrale. A la fin de l’atelier, nous avons pu questionner ces nouveaux architectes sur ce qu’il manquait dans leur ville. Les réponses ont été nombreuses : des tramways, des habitants, des écoles, des musées, des pompiers, des hôpitaux, des terrains de foot, des vélos… Réponses dont nous avons tenu compte pour l’atelier 7 « Origami sur la ville ».

Chacun des architectes a donné une identité architecturale différente à son édifice.
Chacun des architectes a donné une identité architecturale différente à son édifice.