Les enfants avancent sur le projet et les préparations aux ateliers changent tout le temps, tout est modulé selon eux, et le sujet prend des tournures inattendues : mon projet aussi, donc. L'idée du début, sur la sieste permet une liberté : inventer, à partir du réel, quelque chose d'extra-terrestre, entre la réalité et le sommeil.
Oyapock 2036.
Un fleuve magnifique et gigantesque coule dans un sens puis dans l'autre, au gré du lent tourbillon de la lune. Au bord du flot, deux terres de vie : Saint-Georges, pastel tacheté, et Oiapoque, aux couleurs fumantes.
C'est le fleuve le plus grand du monde, mais c'est surtout l'unique : tout le reste, ce que l'on appelait "Planète Terre", à été détruit, il y a- on ne compte plus les années.
C'est par des météorites géantes, qu'on imagine très bien propulsées dans l'espace que le contact cataclysmique s'est produit. Une pulvérisation détonante de toutes choses.
C'était si beau que ça amène à en accepter les conséquences : la planète Terre à été détruite. Toute ? Non, un formidable bout de gruyère, protégé par les incohérences de la science et de l'imagination fut épargné : il gravite, vulnérable, seul, vivant.
Petit bout sur lequel est donc posé : Saint-Georges, les villages amérindiens autour, le fleuve, Oiapoque, et de la forêt.