Lors de ma présentation, les élèves ont fait preuves de beaucoup d'intérêt concernant la démarche qui m'avait poussé à réaliser des études pour devenir architecte.
Au cours de la résidence, les élèves reviennent souvent vers moi, avec des questions concernant « mon point de vue d'architecte », sur le bâtiment qu'ils habitent ou même sur l'esthétique générale de la rue. Je suis assez surprise de la diversité de leurs questionnement qui finalement reflètent une analyse de l'espace assez poussée pour leur jeune age. J'en suis alors venu à me demander, si quand j'étais jeune, j'avais déjà conscience à ce point des éléments qui m'entouraient, si j'observais déjà la ville comme ils le font. Au final je n'ai pas su répondre à une question d'une élève qui me demandait quand j'avais su que je voulais être architecte. Je ne m'en souviens plus. En revanche ce dont je me souviens ce sont mes années en tant qu'étudiante en architecture. Le rêve était là. C'est cette étincelle que je cherche en classe avec les enfants. Avant que le métier d'architecte devienne concret, devienne contraignant (en terme de budget, de délais, de réalisation, de temporalité, de matérialité), les jeunes élèves architectes rêvent. La base de notre maquette de la ville rêvée repose sur cette vision des enfants sur l'espace bâtis dépourvus de « rentabilité », nos évoquons des concept pur sans se soucier de la dynamique générale que cela peut engendrer sur la ville, et c'est l’effet voulu. Cela nous fait jongler entre l'architecture et l'artistique de la pratique.
Rêver un projet architectural.
L'avion.
Le projet.
Le bâtiment.
L'architecture des rêves.
