Télétravail avec Mathilde et Théo (notre cadreur)

Mi-mars : fermeture des écoles et confinement

Publié par Julien Breda

Journal du projet

Suite à la crise du COVID-19 et au confinement décrété à partir du 17 mars nous ne pouvons poursuivre le travail prévu à l’école.

Nous ne pourrons donc pas présenter aux enfants notre scénario (finalisé début mars) pour découvrir leurs réactions et sentir leur réception.

Nous nous concentrons sur le tournage qui pour l’instant reste possible d’ici fin mai / début juin.

Par ailleurs, nous étions en pleins préparatifs pour une étape importante du projet : celle d’un atelier immersif qui aurait eu pour but de valoriser le travail accompli jusqu’ici.

Il était question que les élèves prennent conscience de ce qu’ils sont désormais capables d’incarner, et qu’ainsi ils se responsabilisent en vue de la suite, à savoir la préparation du tournage.

Nous comptions plonger les enfants dans une répétition dans le noir, et les guider par la voix en convoquant tous les exercices parcourus jusqu’ici : se mouvoir, travailler sa vitesse, exprimer et changer d’émotion, incarner un état naturel, sérieux ou oisif en fonction de situations évoquant « Les Enfants Sauvages ».

L’obscurité les aurait aidé à se maintenir dans la fiction. Ainsi les enfants auraient « joué » sans interruption, entièrement pris par leur état émotif et sensoriel.

Pour sublimer cet exercice, nous aurions introduit pour la première fois la présence de la caméra, sur laquelle aurait été accroché un spot LED diffusant une lumière douce et précise. La caméra se serait déplacée entre les élèves pour les éclairer aléatoirement ; l’éclairage crée une situation de jeu proche du tournage tout en esthétisant la captation.

Les images ainsi captées par la caméra auraient été projetées en grand format, contribuant là encore à sublimer l’expérience des élèves en leur montrant la « grandeur » du résultat.

Nous sommes un peu déçus que cette partie du travail soit supprimée par le confinement, mais nous relativisons pour rester positifs, car jusqu’ici la réalisation finale de notre film n’est pas annulée.

Nous retrouverons donc les élèves au cours du mois de mai pour attaquer directement le tournage du film, et d’ici là, nous réfléchissons à un moyen de maintenir le lien avec eux : comment ancrer le travail corporel amorcé en ateliers ? comment continuer de faire grandir notre fiction collective dans leur imaginaire ? comment leur faire part de l’histoire que nous avons écrit d’après leurs images et leurs propositions ?

Nous décidons d’utiliser ce journal de bord comme moyen de garder le contact. Nous rédigerons prochainement un article qui leur sera destiné afin de leur rappeler les notions abordées et d’évoquer ensemble la suite.