Après la présentation des tableaux vivants, nous nous réunissons en classe, je leur montre les films que j’ai fait d’eux pendant la présentation. Ils sont surpris, je les laisse faire des commentaires, des remarques, je leur demande comment ils imaginent améliorer leurs propositions, je les questionne sur la cohérence de l'enchaînement des tableaux, nous réfléchissons ensemble.
“Le fenêtre ouverte (le tableau) par laquelle on puisse regarder l'histoire (le monde)”, ce célèbre adage de Francesco Alberti (peintre d'origine italienne, 1584-1638) extrait de son traité de peinture De Pictura (1435), illustre les possibilités qu’offre, à mon sens, le tableau vivant : le cadre est une frontière entre le monde réel et un autre monde, un autre possible, imaginaire, rêvé, utopique… Le tableau vivant est un outil puissant qui permet de choisir ce que l’on veut montrer et dire au public.
Cadrer un sujet, c’est choisir à quelle distance il sera vu : dans le lointain, ou au contraire, vu de près. C’est aussi choisir l’angle de vue sous lequel il sera le plus expressif et convaincant. Pour enrichir les propositions des élèves et les questionner sur ces nombreuses possibilités de cadrage, je propose à deux amis scénographes de participer à un atelier avec moi.
La consigne est simple, à partir d’échanges avec nous, chaque groupe doit faire évoluer son tableau vivant et nous le présenter en fin de journée. Cette journée a été très riche, chacun à joué le jeu. Le soir, chaque groupe nous a fait une proposition, toute plus intéressante les unes que les autres...
