A la découverte d'Oyonnax

A la découverte d'Oyonnax

Publié par Collectif Pourquoi Pas !?

Journal du projet

balade urbaine

L’histoire d’une ville en façonne son paysage, sa morphologie.  Rien de mieux qu’une balade urbaine pour appréhender l’évolution du bourg d’Oyonnax. Nous voilà donc en compagnie des élèves de l'école de Veyziat pour arpenter la ville. Leur défi : partir en quête des traces de son histoire industrielle, et percevoir l’évolution de la ville dans ses espaces publics.  Pour cela, nous leur fournissons des images de carte postale de lieux clés du bourg à des époques différentes. Alors en marche ! Point de départ incontournable biensur : la Grande Vapeur. Cet édifice d’exception de 1905, constitue le cœur de l’activité industrielle de la ville pendant un demi-siècle. L’usine novatrice proposait la location de ses ateliers et ainsi de son électricité aux ouvriers : du co-working en somme ! N’allons pas trop vite… bien avant cette apogée industrielle, liée à la découverte de la première matière plastique la Celluloïd dans les années 1890, l’activité de la ville était d’échelle familiale, artisanale. Depuis le Moyen Age, la fabrication des peignes est le monopole et le privilège d’Oyonnax. D’abord en bois de buis, les peignes seront à partir du début du XIXème siècle constitués à partir de corne. Ces matériaux auront un impact direct sur la morphologie de l’atelier. Les peignes en buis sont travaillés directement au sein de l’habitat.  L’utilisation de la corne, nécessitant d’être chauffée pour être travaillée, engendre une forte odeur, et donc un atelier séparé de l’habitat : l’appentis accolé à la maison.  Et enfin, la Celluloïd, matériau inflammable, entraine une mise à distance de l’atelier, qui se retrouve ainsi en fond de parcelle. Nous avons retrouvé les traces de ces appentis en passant par le parc René Nicod notamment. Les écoliers les ont identifiés et dessinés lors d’une séance de croquis collective. L’atelier est construit simplement, contre le mur de fond de parcelle, souvent en toiture à monopente et conduit extérieur. La balade continue : nous découvrons la place de l’ancienne Mairie et enfin la place de l’Eglise. Nous appréhendons l’évolution de la ville au fil du temps, à partir des cartes postales distribuées. Et pour finir avec l’observation, les écoliers réalisent la difficulté de synthétiser un bâtiment sous forme de croquis.