Echauffement d'Artiste/Aventurier

MICROCOSMES-Voyage 3, jour 1.

Publié par Maureen Béguin

Journal du projet

MICROCOSMES-Voyage 3, jour 1.

 

Séance 5

ARTISTE = AVENTURIER

 

Morgane décrit la séance 5

Morgane:  Maureen commence par leur expliquer ce que c’est que d’être artiste, c’est être un explorateur. Oui, pour créer des formes, il faut d’abord observer le monde avec des yeux nouveaux, les yeux mais aussi tous les sens. Il faut être prêt à tout voir sous un autre angle, les mots, les espaces, même les lieux familiers. 

 

    On se lève, et on repousse les tables. Tous ensemble, en cercle, on s’échauffe à être un explorateur. On commence par le regard, la tête, le nez, les oreilles, etc. Puis on chausse des chaussures d’explorateurs, des vêtements d’explorateurs, nos sacs d’explorateurs. Rapidement on explore l’espace: la classe de Sully.  On se rapproche du carrelage, on passe du temps à décrire tout ce qu’il y a devant nous. "Avez-vous déjà exploré le carrelage de la classe?"

 

Non. 

Puis une table, puis le plafond, puis chaque murs. 

    On remets les tables en place. On a une petite surprise pour eux. J’ai une lettre dans les mains. 

   “Chers explorateurs de microcosmes,

Si vous voulez me croire, très bien. Je dirai maintenant comment est faite Octavie, ville-toile d’araignée. Il y a un précipice entre deux montagnes escarpées : la ville est au dessus du vide, attachée aux deux crêtes par des cordes, des chaînes et des passerelles. On marche sur des traverses de bois, en faisant attention à ne pas mettre les pieds dans les intervalles, ou encore on s’agrippe aux mailles d’un filet de chanvre. En dessous, il n’y a rien pendant des centaines et des centaines de mètres : un nuage circule ; plus bas on aperçoit le fond du ravin.”

    C’est la première fois qu’on leur apporte un texte d’Italo Calvino. Je me demande quand et comment on leur parlera des Villes invisibles

On explique les mots compliqués, on commence à dessiner des schémas de la ville au tableau noir. On leur demande: comment vivre dans cette ville, un espace suspendu dans le vide? Nous écrivons leurs réactions au tableau. Au fur et à mesure, celui-ci se remplis de mots, de dessins, de phrases:

-Ville collante

-L’araignée d’Octavie, architecte

-Balles ailées

-Lits transportables

-tenues gonflables

-Tyroliennes?

-toboggan

-construire des ailes

Après un temps de discussion foisonnante et énergique, guidé par nos questions, nous même guidées par leurs envies, on collectionne des réactions, des pistes. On commence à avoir envie de synthétiser, on les guide en donnant des grands thèmes de réflexion sur le sujet.  C’est la pause. Pendant laquelle nous regroupons nos réflexions collectionnées en différents pôles. 

Nous commencerons par:

Loisirs

Style de vie

Science

 

Puis à l’issu de notre synthétisation:

 

-Habitat: tentes, lits transportables, maisons sur tyroliennes… (comment vivent les octaviens?

-Transports: tyrolienne, téléphériques, routes collantes, toboggans, rails, ailes/ deltaplanes, filets/crochets. Comment se déplacent les habitants?

-Styles de vie: Tenues gonflables, baudrier/crochet, mode?, bras très musclés, pas de vertiges, parachutes sur sac à dos, météorologue. Comment vivent les octaviens?

-Société et politique: Araignée (Une ou plusieurs)? Communication? argent? On vote? Justice: prison? Regroupement des gens? (Comment s’organisent les habitants?)

-Loisirs: Piscine? Bibliothèque? Vol, balles à ailes, yoyo, musique… Quelles sont les activités des Octaviens?

-Sciences: Air/vent, drône, robots, textiles qui collent.

-Environnement: météo? Écosystème, Faune/flore? Reliefs, géographie? Écologie? Ou vivent les habitants, dans quel contexte?

-Architecture; Maisons, restaurants, écoles, hôpitaux, toboggans… (Comment sont les espaces de vie des habitants?)

 

Puis nous nous sommes levés, avons rangé les tables. Pour explorer Octavie, nous avons besoin d’un outil d'explorateurs, quel outil? En cercle nous nous sommes chacun imaginé notre outil à nous, nous avons marché dans la classe en imaginant pour soi comment celui-ci pourrait être. Puis nous avons formé deux lignes, nous somme mis en binôme avec la personne en face de nous. On devait se raconter à chacun l’objet que nous venions d’imaginer. 

 

    Enfin, une fois les tables réinstallées, nous avons distribué les carnets de bord. Avant de dessiner notre propre objet imaginaire, nous avons parlé de dessin: on dessine sans règles et on utilise les feutres au maximum. Nous sommes allées les voir au maximum, passant d’un élèves à l’autre. On a parlé du fait que les dessins ne sont ni plus beau ni plus moche que l’autre, de se lancer, de prendre tout l’espace, de dessiner pour nous. on a parlé de courage, le reflets dans la slime. L‘évolution de la confiance des enfants était réjouissante.    

    “C’était une belle séance.” me dit Maureen quand je m’engouffre dans la voiture. J’acquiesce.