Les fouilles reprennent!

tOpO du mOis de fEvRieR

Publié par Nicolas Célestin Bregović (Boban)

Journal du projet
Danse Musique Théâtre Clown, Mime Corporel Dramatique, Dessins

Depuis janvier, j'avais l'habitude de croiser tout le monde à l'école. J'y allais tous les jours, m'entrainer et faire des choses en salle informatique. Depuis un mois on s'attendait. Enfin le jour premier d'atelier est arrivé. Ravi. Après une brève présentation de nos futurs ateliers et une explication concise de l'importance de la préparation du corps, on se lance.
 

En école, cinq journées en février furent consacrées au corps, aux articulations, à la respiration, aux mouvements, à l'espace, aux rythmes, à la concentration et au silence parfois.

Une demi-journée a été faite en grand groupe et le reste en deux groupes de 13 élèves. Que de découvertes! Première chose, adapter ses activités et objectifs aux temps. L'énergie et la concentration le matin est tout autre que l'après-midi. Revoir ses exigences. Certains sont moins à l'aise dans les exercices de mouvements, certains moins endurants. Alors prévoir d'autres activités, d'autres missions. Exemple. Un enfant par son manque de concentration et parce qu'il ne veut pas participer peut être un risque dans des activités physiques où le corps est engagé intensément. Alors, après avoir tout fait et devant le refus, lui proposer autre chose sans qu'il soit sanctionné, comme faire des photos par exemple. Bannir l'idée de la sanction d'où cette recherche constante d'outils pour oeuvrer tous ensemble,et l'importance parfois de se rappeler à tous pourquoi on est là et où allons-nous tous ensemble.

J'ai été surpris par la rigidité de tous ces corps, par toutes ses tensions dûes certainement à une assise quotidienne trop longue, à de mauvaises postures. Alors, par des rituels quotidiens, des étirements, par le jeu, ils ont redécouverts leur corps et celui de l'autre de moults manières différentes. Les objectifs ont été atteints de la tête aux pieds.

En février, je pouvais enfin reprendre les activités physiques, et préparer sûrement mon corps et ce genou affaibli à des improvisations. Les recherches scénographiques et dramaturgiques ont continué. Autour de ce que je produisais, de ce que je vivais dans les impros, je voyais le monde scénographique qui pouvait m'entourer. Mes rêves aussi m'aident beaucoup. Beaucoup de choses y prennent vie et alimentent la création. Mais rien est simple seul. Alors j'ai relancé comme jamais mes collaborateurs pour fixer leur venue. J'ai rencontré une artiste à Goutelas, Lynn. J'aimerais qu'on collabore ensemble. Elle devait venir en avril. Mais à l'heure où je vous parle on est confinés depuis 18 jours déjà...