Comment fonctionne l'impression risographique ?

Article 6 - Phylactères et risographie

Publié par Lisa Mouchet

Journal du projet

La fin de ma troisième semaine de résidence approche. Il faut que tout le monde reste bien à l’écoute, car je dois remonter sur Paris avec chaque planche de bande-dessinée des enfants pour pouvoir imprimer l’édition finale.

Tout le monde s’applique à reprendre leur fiche technique histoire pour débuter le dessin de leur planche. Cette dernière se compose de six cases où il faut penser le dessin et le lettrage. Chaque enfant commence le dessin sur une feuille de brouillon puis rajoute le texte sur une feuille de calque superposé. Ils peuvent aussi s’aider, pour représenter le décor et les personnages des derniers ateliers que l’on a fait ensemble (statues vivantes et décors parlants). Mais ils sont très demandeurs pour que je leur montre comment dessiner tel ou tel objet ou forme, et cela m’amuse bien.

Une fois cette étape finalisée, un moment de relecture est important. Chaque enfant fait alors lire sa création à son voisin pour être sûr que l’ensemble est lisible et que l’on comprend le cheminement de leur histoire. Bien sûr, des petites corrections sont à réaliser, mais l’ensemble est déjà très surprenant ! Je m’applique à passer sur chaque table pour leur faire part de mes impressions.

Une fois l’étape de correction passée, on peut passer à une mise en couleurs un peu spéciale !
 

Le risographe ou duplicopieur.
Le risographe ou duplicopieur.

La risographie.

Les enfants s’attendaient à coloriser leur planche de bande-dessinée de manière classique en utilisant des feutres ou des crayons de couleur. Cependant, leur seul outil sera un feutre noir et des feuilles de papier calque.
En effet l’édition que l’on va réaliser ensemble, qui regroupera toutes leurs planches de bande-dessinée, sera imprimée en risographie.

Nuancier des couleurs imprimables en risographie chez l'imprimeur Quintal atelier.
Nuancier des couleurs imprimables en risographie chez l'imprimeur Quintal atelier.

C’est une technique d’impression qui se situe entre l'impression sérigraphique et l'impression offset soit une impression par couche de couleur. Ce qui offre un résultat avec de belles couleurs vives et un rendu tramé à l'accent artisanal.

 

J’ai dû préparer quelques fiches techniques pour qu’ils comprennent le procédé. Leur dessin sera donc imprimé en seulement deux couleurs : orange et vert canard. Ce passage à la couleur nous permet de faire un petit rappel sur l’association des couleurs et leur résultat par exemple orange + vert canard = marron. C’est donc parti pour la décomposition de leur planche de BD ! Voici quelques photos pour comprendre le procédé.

À ma plus grande surprise les CE2 on été moins frileux sur cet exercice !
Il me tarde d’amasser toutes les feuilles de calques (dessin et texte) pour commencer l’assemblage à Paris.
 

 

1re et 4ème de couverture.

Chaque enfant dessine et créé à un rythme différent, c’est pourquoi il est important de toujours prévoir un atelier en plus pour les plus rapides. Une fois que certains élèves ont fini la totalité de leur planche de bande dessinée, ils imaginaient à quoi pourrait bien ressembler leur première et quatrième de couverture de leur histoire.
Pour ça, on a observé des couvertures de livres et on a fait un listing des éléments importants qui doivent y figurer : nom et prénom de l’auteur, le titre, la date, une image en pleine page qui a un lien avec leur histoire et qui attire l’œil et un résumé. La technique est libre, crayons de couleurs, feutres, pastels ou les trois en même temps. Après deux semaines de réflexion intense et de contrainte graphique, les enfants donnent tous pour cette dernière activité. Après deux semaines de réflexion intense et de contrainte graphique, les enfants donnent tous pour cette dernière activité.  On aura de beaux dessins à exposer pour la dernière semaine de juin consacrée à la mise en exposition de leurs travaux.