CINQUIÈME SEMAINE : ESSAIS DE MISES EN SCÈNE

CINQUIÈME SEMAINE : ESSAIS DE MISES EN SCÈNE

Publié par Maëlle Reymond

Journal du projet

Semaine du 12 au 16 mars 2018

Atelier 5 : Cette semaine, nous avons expérimenté différentes propositions de mises en scènes, en vue de présenter de courtes performances autour du travail effectué.

Je suis allée dans un endroit différent avec chaque groupe. J’ai envie de présenter, grâce à ces performances, différentes étapes du projet, différentes facettes…

La classe Ulis a travaillé sur l’écoute, la notion de cœur. Je pense que ces élèves, particulièrement bien soudés par leurs conditions d’apprentissages exceptionnels, sont très sensibles à la construction d’un ensemble, grâce aux différentes personnalités. J’ai de très beaux souvenirs de leurs improvisations solo des premières semaines. Je crois donc possible de les emmener vers une performance improvisée, où la mise en place de chacun dans son univers soit à l’écoute.  Une manière pour les spectateurs de circuler entre les univers, et de vivre en accéléré, le commencement d’un projet ou la naissance des idées.

Pour la classe de CM1-CM2, j’ai fonctionné totalement différemment. J’ai écrit de mon côté, une mise en scène, grâce aux gestuelles (insaisissables) que j’avais repérées lors de leurs improvisations, grâce aux poèmes qu’ils avaient écrits aussi, entre le mois de Janvier et celui de Mars. Je les ai guidés de l’extérieur, dans un agencement de solo, duo et trio, (dansés ou parlés) dont les intentions sont nommées, mais qui restent improvisées. J’ai été particulièrement bluffée par leur réactivité, à peine évoqué les moments de leurs improvisations, qu’ils remettaient le doigt dessus très concrètement. J’ai pu du coup les faire travailler sous forme de mini ateliers autonomes avant de les mettre en scène collectivement.

Avec la classe de CM2, j’ai particulièrement tiré sur le fil des positions tordues, dont ils sont devenus les héros. Chacun sa position, en ligne, les uns à côté des autres, dans une belle proximité, ils se lancent dans une course impossible, où le corps complètement plié tente de se déplacer, et où l’esprit joyeux se permet de commenter tout haut ce qui est en train de se passer, à savoir sa propre difficulté, ses doutes et ses victoires. Comme ces élèves ont par ailleurs des ateliers de théâtre, je m’appuie sur leur pratique pour faire cohabiter le corps et la parole.

De mon côté, j’ai poursuivi le travail d’altération, j’en suis arrivée à une forme d’une vingtaine de minutes, qu’il faut encore creuser, essorer et laisser vibrer pour qu’elle prenne toute son ampleur. Et c’est déjà la fin de ma deuxième période…

Evolution dans le temps / Transformations et altérations de la matière scénographique