Un langage codé
Ce vendredi 23 mars, nous travaillons sur la légende. Comparée à une photo par satellite, la carte semble au premier abord difficile à comprendre. En effet, la carte interprète la réalité : le cartographe ne dessine pas tous les éléments du paysage, et choisi parfois des couleurs différentes pour les représenter.
La légende nous permet de décrypter le langage des cartes. Elle est nécessaire pour comprendre les informations que veut nous communiquer le cartographe. En cela, nous pouvons dire que la carte est un langage à apprendre, à déchiffrer, pour ainsi pouvoir accéder aux richesses d'un passé parfois recouvert ou disparu.
Prenons l'exemple des maisons: sur les cartes de Cassini, un pictogramme noir symbolise le village en fonction de son importance et des édifices qu'il contient (château, prieuré, ...). Dans les cartes d'État Major, les maisons sont dessinées en rouge. Sur la carte IGN, c'est la couleur noire qui est choisie.
Il faut savoir que, si ces trois types de cartes couvrent l'ensemble du territoire français, toutes n'ont pas été dessinées à la même échelle, et donc avec le même degré de précision. Le relief, lui-aussi n'est pas évoqué de la même manière: cernes, hachures, courbes de niveau... Comment, en effet, représenter du 3D sur une feuille plate de papier?
Une légende est née...
Avec les élèves, nous décidons d'élaborer notre propre légende. Je leur propose trois catégories - points, lignes, surfaces - puis leur pose la question: "Quels sont les ingrédients d'un paysage?". Un bref silence, puis les idées fusent.
Au tableau, nous nous essayons à les lister, puis les symboliser. L'exercice n'est pas évident, et nous nous heurtons bien vite à la notion d'échelle. Ils l'admettent en riant: "Ah, mais cette voiture est beaucoup trop grosse pour rouler sur la route!" D'autres s'exclament: "On a oublié les nuages et le soleil!". "Mais non, intervient un camarade, on regarde depuis en haut... Et si on met les nuages, ça va cacher le sol".
