3. Illustration d'un livre

Publié par Aliona Zagurovska

Journal du projet

Afin de s’entraîner dans la narration des histoires avec l’image, j’ai proposé aux élèves de faire des illustrations d’un livre « Le roi qui n’a rien » d’Alex Cousseau et Charles Dutertre. C’est un livre pour enfants, illustré par le dernier d’une façon qui rappelle beaucoup des tableaux de synthèse d’une idée. Ainsi, je proposais une page du livre avec le texte qui devait s’incarner dans une image.

Cet exercice rappelait le découpage dans un film, quand la situation décrite dans le scénario définit le choix de ce qui est montré. Nous voyons donc dans l’histoire les valeurs de plans, le champ-contre-champ lors des dialogues, le champ et le hors-champ des scènes et nous essayions de le reproduire dans le dessin. Ce qui était étonnant c’était la façon de dessiner les personnages le plus souvent en entier sur la page malgré l’envie de dessiner un plan moyen. Ainsi, si dans la scène il y avaient le roi et le chat, ils étaient les deux en entier côte-à-côte. Cette représentation picturale non fragmentaire rappelait curieusement l’art rupestre dans sa forme primitive, allant dans le sens du projet du livre sonore.

L’activité de l’illustration du texte est devenue notre base pour pratiquer le dessin qui raconte des histoires le long de tout l’atelier. Les enfants n’ont vu le vrai livre qu’à la fin de l’année, par curiosité. Jusqu’à là, ils construisaient donc un récit en images en s’appuyant sur le texte dans la cohérence stylistique personnelle. Nous avons pu aussi pratiquer des outils divers : des crayons de couleur, des craies, la gouache, et l’encre. Avant d’attaquer le livre sonore, nous voulions choisir un moyen qui correspondraait le mieux à chacun, j’invitais donc à être ouverts aux outils dont ils n’avaient pas l’habitude de se servir afin d’expérimenter, se tromper et être magré tout content du résultat. Au final, vu la spécificité du papier sur lequel nous avons dessiner dans le livre sonore, nous nous sommes arrêtés tous sur le choix des craies, qui rendaient le mieux l’idée de l’art rupestre dans notre grotte imaginaire.