Vue depuis la grotte de Niaux

5. Visite de la grotte

Publié par Aliona Zagurovska

Journal du projet

Un jour de mai, tous les 27 élèves sont partis à la visite de la grotte de Niaux, un bel endroits aux traces humaines uniques. Tous étaient contents, excités par une sortie commune. Un grand bus nous a amenés tout en haut d’une montagne où le musée de la grotte est perché, à l’air désuet lui-même. Heureusement, cet endroit n’est pas très touristique, et un certain air d’oubli dans la nature si précieux a été préservé.

La classe a été divisée en deux groupes, une contrainte dûe aux conditions de la visite de l’espace fragile. Je restais alors avec un groupe qui attendait l’autre. J’ai proposé aux enfants d’imaginer des messages secrets à dessiner. La proposition les a intrigués ou a suggéré des rires. « Quel genre de secret ? » m’a-t-on demandé. « Un message très personnel que personne ne pourrait jamais voir » ai-je répondu. Ces dessins devaient apparaître dans le livre sonore, du côté caché des pages, comme un vrai message secret auquel seulement un lecteur très curieux pourrait accéder.

Pour certains, cela n’a pas été évident d’ « avoir un secret ». Il a été proposé de remplacer le secret par un rêve, ou un attrait pour quelque chose. Ces petites images simples sont d’une éloquence curieuse, allant dans le sens de chaque élève, et je n’ai pu que regretter que ces petites icônes n’ont pas pu trouver leur place dans l’édition du livre final à cause des complications de l’impression.

En ce qui concerne la visite de la grotte, je n’ai pas été avec les enfants lors du passage, mais je regardais comment ils étaient à la sortie. A la base du projet, j’espérais faire de la spéléologie avec la classe, de faire une vraie forte expérience physique commune pour surmonter nos fragilités ensemble et partager la joie de la découverte d’un milieu naturel surprenant. Les rêves sont un peu difficiles parfois à mettre en place, et l’adaptation à la réalité devrait permettre de se réjouir de ce qu’on a. J’ai vu donc la curiosité des enfants après la visite. Je ne sais si la visite les a inspirés pour faire soi-même une trace. Je me suis dit que oui.

De mon côté, j’ai pris des photos du paroi de la grotte pour qu’elles servent du support des dessins dans le livre. Les enfants ont aimé aussi prendre des photos eux-mêmes de tout ce qu’ils voyaient, leurs copains, les montagnes, des brins d’herbe. La plupart ne savait pas se servir de l’appareil-photos, sauf un qui connaissait même les termes techniques de la prise de vue.

La classe