Contraintes créatives
Pour ce projet, j’ai décidé de me fixer comme contrainte d’uniquement utiliser des éléments sonores et visuels qui proviendraient de l’école. Dans l’imaginaire commun, les contraintes sont souvent considérées comme étant la négation de la liberté. Toutefois, si on en croit Stravinsky, c’est l’inverse qui est vrai : il considérait en effet quant à lui que plus on s’imposait de contraintes, plus on se libérait. Je remarque également régulièrement que je suis bien plus créatif lorsque je me fixe des contraintes. En effet, en utilisant un nombre limité d’éléments, on est obligé de vraiment les travailler, d’expérimenter, de les retourner dans tous les sens pour trouver ce que l’on peut en faire. Au contraire, sans contraintes, on a plutôt tendance à survoler les choses, à rester en surface, à se perdre dans cette masse de potentialité, à retomber dans des habitudes, des réflexes, des patterns de créations.
Processus de création et de production
Je travaille généralement les différents aspects d’une œuvre (son, visuel, interactivité) simultanément, en parallèle, car ils interagissent entre eux, s’enrichissent l’un l’autre et doivent tous parfaitement pour former un tout cohérent. Il n’est pas rare en effet qu’un aspect d’une composition sonore (le paramètre d’un effet par exemple) inspire une modalité d’interaction, ou qu’un élément visuel me donne une idée concernant la structure musicale.
