coulée de l'airain

La fusion et la coulée

Publié par Benoît Villemont

Journal du projet

où l'on voit les qualités nécessaires à la bonne réalisation de la phase la plus cruciale du projet

Laissons place à la contemplation. Ici les enfant ne pourront plus opérer car la suite s'annonce dangereuse.

La fusion et la coulée dans un moule est un moment magique, poétique mais vertigineux à la fois, où il faut faire preuve de vigueur pour soulever plusieurs dizaines de kilos à 1200°C et de précision pour vider cette masse, liquide, dans des trous de 4 cm de diamètre.

 

sortie des œufs

Il faut être dur et doux, démonter un toit de four encore chaud et prendre les moules dans ses bras comme des bébés qui viennent de naître, essorer énergiquement des bandes imbibées de plâtre et les appliquer soigneusement sur les moules encore chauds et très fragiles, creuser des trous dans le sable comme des bagnards et y enfoncer les moules comme on y enfoncerait une petite graine.

moules "fraîchement" remplis

Il faut être fou et à la fois vigilant, sûre et peureux, amphibie, entre la terre et le ciel.

 

cloches brutes de fonderie

Les enfants ne sont ni durs, ni doux, ni vigilant, ni vraiment précis. Fous, ils ne le savent pas, peureux évidemment, je leur souhaite, vigoureux, bien plus que moi, c'est leur manière d'être.