Il s’agit de mettre en relief certains points d’une intervention et de la représenter avec un souci de fidélité à nos souvenirs et à nos désirs. C’est une démarche autant symbolique qu’architecturale. Nous réaliserons 9 maquettes, une pour chaque intervention.
Le visiteur pourra manipuler chaque maquette et souligner certains événements.
A Bogota nous renversons la perspective en réalisant le réseau en fil dans le centre-ville aisé où nous invitons des acteurs de la périphérie, en particulier du quartier San Cristobal del Norte aux nombreux graffitis sur le thème du soleil et de la lune.
Le Parkway est un parc tout en longueur au milieu d'une avenue, il est prisé pour ses restaurants, théâtres dont on peut voir les enseignes...
Nous plaçons schématiquement le quartier populaire de San Cristobal del Norte à une extrémité, tandis qu'à l'autre se trouve dans un bocal le collège FACE avec une population très favorisée et éloignée du centre-ville où nous avons donné une conférence et où les enfants ont créé un réseau en fil.
Au Parkway, la guerre n'agit pas à la surface mais en contre-bas. Les militarires sont sous la maquette, le poids de la paix les écrase. Signés un peu plus de deux ans avant le réseau en fil, les accords de paix ont désarmé les guerilleros. Leurs armes ont été fondues par l'artiste Doris Salcedo en des dalles au sol d'un anti-monument «Fragmentos», où nous envisagions le réseau en fil. Nous reprenons l'idée du piétinement, de l'écrasement des soldats par les passants.
Une deuxième option pour l'intervention était une marche étudiante, d'où une sculpture qui roule telle un char qui serait poussé par les étudiants, une «arme de paix».
L'autre sculpture, «l'oiseau qui se libère de sa cage» a été volée la première nuit, envolée nous la plaçons au-dessus de la maquette en tension entre des pôles filaires vers le haut et vers le bas.
Avant l'envolée, Michi passa et dansa spontanément avec elle, puis le dernier jour avec l'arme de paix, accompagné d'une violoncelliste. C'est lui que le visiteur peut manipuler, via une baguette transperçant les bâtiments.
Articulé, Michi change de position, danse en se confrontant aux éléments existants : sculpture, fils, participants à la fête de démontage, arbres...
Cette zone est zoomée avec arbres et bâtiments plus grands.
Le réseau en fil s'y est concentré avec des initiatives comme l'accrochage de messages, nombreux sur le thème de la paix. Ils forment un nuage d'expression libre.